Le folklore mondial danse à nouveau «La Farandole»
La Ville de Nice et le collectif des arts traditionnels Lou Cat renouent avec le festival international arrêté en 1995. Du 16 au 20 août, cinq groupes venus de loin vont enchanter la Côte d’Azur
Le festival international de folklore de Nice revient faire la fête en Baie des Anges, du 16 au 20 août. Il formera «La Farandole». Comme au temps jadis. «Quoi de mieux qu’une farandole, où tout le monde danse en se donnant la main ? Elle est plus que jamais d’actualité… », commente, enthousiaste, Rudy Salles, adjoint au Tourisme et aux Relations internationales. Depuis le temps qu’on en parlait. Qu’on en rêvait… Au moins trois ans. Mais cette fois, ça y est, la Ville organise, ou plutôt, réorganise son Festival international de folklore. Avec la participation active et expérimentée de Lou Cat, collectif des arts traditionnels, dirigé par Stan et Sylviane Palomba et comprenant 44 grandes associations niçoises et artistes locaux. Un événement organisé avec le soutien de la Région Provence Alpes Côte d’Azur, de la Métropole Nice Côte d’Azur, du Département des Alpes-Maritimes. Durant cinq jours, le grand public voyagera en compagnie de cinq groupes venus de loin, entourés de deux ensembles majeurs des traditions nissardes : « Nice la Belle » et «La Ciamada Nissarda». De la couleur, de la sonorité, du mouvement, de la joie à travers différents ensembles : « Radost », de Biélorussie, le ballet « Manuel Acosta » de Bolivie, « Netos de Bandim » de Guinée-Bissau, « Leymer » d’Iran et « Tepenahuati du Nicaragua.
Un pilier historique
Tout ce joli monde remuant se produira principalement sur la scène du Théâtre de Verdure (TDV), mais également sur d’autres sites ainsi que dans diverses communes de la Métropole : Isola, Saint-Etienne-de-Tinée, Levens, Saint-Sauveur-sur-Tinée, Belvédère, Cagnes-sur-Mer (lire ci-dessous). Le Festival international de folklore de Nice remonte à 1935. « Il est l’un des plus vieux festivals de folklore en Europe et l’un des membres fondateurs du Conseil international des organisations de festivals de folklore, devenu structure mondialement reconnue en tant que membre de l’UNESCO», rappelle Rudy Salles. Arrivé à sa 60e édition, le festival tire sa révérence. Détrôné par le Festival international de musique militaire. Mais les Niçois regrettaient les jupes virevoltantes, les coiffes impressionnantes, les talents polyglottes. «Les gens trouvaient dommage de renoncer à cette manifestation d’été, très bigarrée, où les peuples pouvaient se rencontrer, entre parades, initiations aux danses, dégustation de produits. »
Ambiance plurielle
Des défenseurs des traditions comme Stan Palomba ou Fabrice Mangoni, responsable de « La Ciamada nissarda», poussaient à la roue : « Cela fait 20 ans qu’on tire des vestes, précise Stan. Avec le collectif, nous avons prouvé que les groupes pouvaient travailler de concert. » Et la farandole se recompose. Portée par quatre-vingts personnes chargées de la concrétiser sur le terrain. Elles travaillent sur le projet depuis des mois et des mois. Les groupes présents à Nice, du 16 au 20 août, font partie d’une tournée organisée par Festivals du Sud, une formation réunissant 40 festivals européens renommés. Invitées par la Ville, les troupes seront hébergées au CLAJ de Cimiez. C’est qu’il y a tout de même cent cinquante personnes à prendre en charge. Elles viennent avec leurs tenues superbes, leurs musiques envoûtantes et entraînantes, leur authenticité, leur beauté, leur message, leur histoire. Autant de puissance et de sincérité promenées au TDV, dans les centres de loisirs, les marchés, le tram, le littoral, les villages. Le traditionnel sera magique !