Les surtaxés et le surdoué
L’effondrement d’Emmanuel Macron dans les sondages de popularité (sic) est à la fois angoissant et rassurant. Angoissant parce que certains changements sont indispensables et qu’aucune relève qualifiée n’apparaît à l’horizon. Rassurant parce que cet avertissement des surtaxés à un surdoué atteste qu’au delà d’engouement parfois irrationnel, les Français conservent leur sens critique et ne sont donc plus des « veaux » comme le leur avait reproché le Général. Quant aux raisons d’une désaffection interrompant brutalement une lune de miel généralement plus propice aux déclarations d’amour qu’aux scènes de ménage, elle ne tient pas seulement à des réformes s’ajoutant à toutes celles imposées depuis la Libération mais au caractère du nouveau chef de l’Etat : une arrogance rendue plus sensible par la jeunesse ; un autoritarisme confinant parfois au mépris ; un rejet de la démocratie concrétisé par les ordonnances et la dictature parlementaire. À quoi s’ajoute la rupture avec les médias d’un dirigeant qui ne s’exprime que lorsqu’il voyage à l’étranger ou sur les réseaux sociaux. Pourtant, que de questions à lui poser ! À quoi sert d’avoir renouvelé son entourage s’il ne donne pas l’impression d’être entouré ? Le contentement de soi peut-il remplacer la satisfaction des autres? Peut-on faire le bonheur d’un peuple contre sa volonté ? Suffit-il d’improviser pour être Mozart ?