Économies : la Région Paca est la plus vertueuse EVOLUTION DES DÉPENSES RÉGIONALES ENTRE ET
Selon une étude de l’Ifrap, notre Région est celle qui a le mieux serré la vis budgétaire en 2016. En réduisant son patrimoine, son train de vie et en ne remplaçant pas un retraité sur deux +,% -% -,% +,% +% -% -,% +,% +,% -,% -,% -
Christian Estrosi est davantage tenu pour un bâtisseur que pour un gestionnaire. C’est sans doute pour cela qu’il savoure plus que d’autres les résultats d’une récente étude de la fondation Ifrap, un think-tank libéral spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques, qui a passé au crible les comptes des treize nouvelles Régions françaises (sauf la Corse). Il en ressort qu’en 2016, c’est la Région Paca qui a réalisé les plus substantielles économies. Si, contraintes par la baisse des dotations de l’État, toutes les Régions ont commencé à se serrer la ceinture, Paca l’a fait plus méthodiquement. Alors que les dépenses régionales ont diminué en moyenne de 1 % entre 2015 et 2016, elles ont baissé de 8 % en Paca. Dans le détail, les dépenses de fonctionnement y ont été réduites de 6,8 %, celles d’investissement de 10,7 %.
Des économies « tous azimuts »
Deuxième élève le plus économe, les Hauts-de-France de Xavier Bertrand s’avèrent un peu moins vertueux pour avoir surtout taillé dans leurs investissements (- 18 %) et augmenté leurs frais de fonctionnement de 0,5 %. Au seul chapitre de la baisse des dépenses de fonctionnement, Paca arrive en tête devant AuvergneRhône-Alpes (- 6,2 %) et l’Ilede-France (- 4 %). « Paca se révèle être la meilleure élève avec 61 millions d’économie sur l’investissement et 94 millions sur le fonctionnement. L’exécutif régional a cherché tous azimuts des économies : nonremplacement des fonctionnaires, réduction du parc automobile… », valide Agnès Verdier, directrice de l’Ifrap.
L’éloge de la volonté
Du petit-lait pour Christian Estrosi, qui a présidé la Région de fin 2015 au 29 mai 2017, jour où il a transmis le flambeau à Renaud Muselier, tout en demeurant président délégué. Il s’appuie sur ce brevet de bonne gestion pour rappeler sa méthode. « En arrivant aux responsabilités fin 2015, nous avons trouvé l’institution régionale dans une situation financière très inquiétante. Elle était la plus endettée de France. De nombreux engagements financiers, extrêmement lourds, avaient été pris par l’ancienne majorité juste avant la fin du mandat. Ceux-ci nous condamnaient à ne plus pouvoir Durant dix-huit ans, le Niçois Patrick Allemand a vice-présidé la Région Paca aux côtés de son patron socialiste Michel Vauzelle. À ce titre, il est forcément comptable du bilan légué à la droite en 2015. S’il convient qu’il y avait « sans doute la possibilité de faire des économies sur le parc automobile », l’ancien élu régional INFOGRAPHIE : CEDRIC RAGNOLO
investir dans les projets d’avenir et la trajectoire de la dette était telle que la Région risquait, si la barre n’était pas redressée, la faillite. Chacun a donc consenti des efforts, les élus et l’administration. Nous avons mis un terme aux embauches de complaisance et nous avons fixé une ligne politique claire : se concentrer sur nos compétences réfute la vision d’une Région exsangue au départ des socialistes. « Il est faux de dire que la Région investissait peu, nous étions la première collectivité investissant sur nos territoires. Christian Estrosi fait des économies en réalisant des coupes claires un peu partout, mais attention : le non-remplacement d’un et toujours privilégier l’investissement au fonctionnement. Améliorer le quotidien des cinq millions de Provençaux, d’Alpins et d’Azuréens et préparer l’avenir de nos enfants, voilà les deux principes qui ont guidé nos choix budgétaires. » Il enchaîne : « Avec Renaud Muselier, nous démontrons aux Français que les élus, lorsqu’ils en ont la agent retraité sur deux, cette vieille lune sarkozyste, va nuire à la qualité du service public. De notre côté, nous avons toujours recruté en fonction des besoins, par exemple quatre cents personnels techniques qui ont apporté, outre leurs compétences, du lien social dans les lycées où il n’y a jamais eu de problèmes quand nous volonté, peuvent réussir, investir, porter des projets d’envergure et bien gérer l’argent public. J’ai dans toutes mes responsabilités la même méthode : faire des économies de fonctionnement strictes et fortes pour continuer à investir fortement et à soutenir l’emploi. » avons géré la collectivité.» Et l’ancien premier vice-président d’espérer que la majorité LR-UDI ne sacrifiera pas la très décriée Villa Méditerranée de Marseille sur l’autel de nouvelles économies : « Elle a une vraie utilité, une vraie fonction de représentation de la Région dans l’arc méditer ranéen », estime-t-il.