Cherchez la femme…
Le ministère du Travail ne doit pas constituer le boulot gouvernemental le plus recherché. Bien qu’ayant attendu ans ce premier portefeuille, François Rebsamen l’avait abandonné au bout de mois, préférant redevenir maire de sa bonne ville de Dijon. Avec l’espoir que la douceur féminine faciliterait l’absorption de la potion amère, on confia ensuite le poste successivement à deux dames. La première, Myriam El Khomri qui, un temps, accepta de donner son nom à un code que tout le monde tripatouillait, fut peu à peu reléguée au second plan avant de ramasser une gamelle aux législatives. La seconde, Muriel Pénicaud, a subi plus rapidement encore le même sort depuis qu’on a révélé son goût pour les stock options. Au point de faire recevoir les partenaires sociaux par son directeur de cabinet. Interviewée dimanche dernier sur France , elle a parlé davantage des oiseaux de la baie de Somme que des vautours déchiquetant le texte controversé. Peut-être figurera-t-elle sur la photo de famille finale qu’on ne manquera pas de monter lorsque, malgré pétitions et manifestations, l’affaire sera définitivement ficelée. Il restera alors à rebaptiser la réforme en oubliant une parité strictement théorique : « Loi Hollande » en souvenir du premier initiateur ? « Loi Macron » en hommage au courageux repreneur ? « Loi Gattaz » pour remercier l’un des rares soutiens ?