Ils racontent leur rentrée couleur sépia
Les lieux, les enseignants, les punitions, les valeurs… La rentrée de Louise, Fabienne, Marie-Elisabeth, Michel et Illès n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Séquence émotion...
Rentrée des classes couleur sépia. Uniformes, encriers, peur de se faire gronder pour Louise, Michel, Fabienne, MarieElisabeth, Illes. C’était il y a quelques décennies. Mais cet après-midi-là, mus par le désir de transmettre, les adhérents du Bel Age ont ouvert la boîte aux souvenirs… Un parfum de nostalgie en est aussitôt sorti : « Moi, dans cette école, cette enfance, j’y replonge quand vous voulez », a murmuré Illes. « C’était une époque d’insouciance, les enfants étaient des enfants… Aujourd’hui, ils grandissent tout de suite. » Une époque difficile certes, mais où les valeurs, le respect, la morale étaient au premier rang des priorités des enseignants et des familles : « On ne venait pas se plaindre quand le maître nous avait donné une baffe parce qu’on savait qu’on allait s’en prendre une deuxième de nos parents… » ont-ils dit, tous en coeur. Et puis ils jouaient tout le temps : « On en faisait des bêtises : moi je me souviens de la bataille de légumes au sortir du marché d’Alger, c’était quelque chose… » Ils s’occupaient de leur classe aussi : « À la fin de l’année, on ne se jetait pas sur les jeux de société : on nous donnait de la javel et des brosses et il fallait récupérer les tâches d’encre de l’année… » a rappelé Fabienne. Une époque révolue, ils le savent bien. Et cela les inquiète un peu. «Aujourd’hui, on écoute les enfants en priorité. Les parents sont exigeants, procéduriers parfois. Pas sûr que cela soit bon pour les petits. Ils auraient besoin de davantage de cadre, cela les rassurerait. Et il resterait des enfants plus longtemps… »