Nice-Matin (Cannes)

Ils racontent leur rentrée couleur sépia

Les lieux, les enseignant­s, les punitions, les valeurs… La rentrée de Louise, Fabienne, Marie-Elisabeth, Michel et Illès n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui. Séquence émotion...

- CHRYSTÈLE BURLOT cburlot@nicemain.fr

Rentrée des classes couleur sépia. Uniformes, encriers, peur de se faire gronder pour Louise, Michel, Fabienne, MarieElisa­beth, Illes. C’était il y a quelques décennies. Mais cet après-midi-là, mus par le désir de transmettr­e, les adhérents du Bel Age ont ouvert la boîte aux souvenirs… Un parfum de nostalgie en est aussitôt sorti : « Moi, dans cette école, cette enfance, j’y replonge quand vous voulez », a murmuré Illes. « C’était une époque d’insoucianc­e, les enfants étaient des enfants… Aujourd’hui, ils grandissen­t tout de suite. » Une époque difficile certes, mais où les valeurs, le respect, la morale étaient au premier rang des priorités des enseignant­s et des familles : « On ne venait pas se plaindre quand le maître nous avait donné une baffe parce qu’on savait qu’on allait s’en prendre une deuxième de nos parents… » ont-ils dit, tous en coeur. Et puis ils jouaient tout le temps : « On en faisait des bêtises : moi je me souviens de la bataille de légumes au sortir du marché d’Alger, c’était quelque chose… » Ils s’occupaient de leur classe aussi : « À la fin de l’année, on ne se jetait pas sur les jeux de société : on nous donnait de la javel et des brosses et il fallait récupérer les tâches d’encre de l’année… » a rappelé Fabienne. Une époque révolue, ils le savent bien. Et cela les inquiète un peu. «Aujourd’hui, on écoute les enfants en priorité. Les parents sont exigeants, procédurie­rs parfois. Pas sûr que cela soit bon pour les petits. Ils auraient besoin de davantage de cadre, cela les rassurerai­t. Et il resterait des enfants plus longtemps… »

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 ??  ?? Illès : le jeu des noyaux d’abricots « Je me souviens de tout : le nom des professeur­s, leurs manies, les journées dans cette petite école Dordor à Alger. Quand on arrivait en retard, il fallait passer par la concierger­ie, puis le bureau du directeur...
Illès : le jeu des noyaux d’abricots « Je me souviens de tout : le nom des professeur­s, leurs manies, les journées dans cette petite école Dordor à Alger. Quand on arrivait en retard, il fallait passer par la concierger­ie, puis le bureau du directeur...
 ??  ?? Alors pour m’occuper, « J’étais un enfant très dissipé. faire des tas de petits travaux. le maître me faisait l’eau du seau qui servait C’est moi qui changeais tableau par exemple. Et à rincer l’éponge du le vélo du maître cinq minutes qui descendais...
Alors pour m’occuper, « J’étais un enfant très dissipé. faire des tas de petits travaux. le maître me faisait l’eau du seau qui servait C’est moi qui changeais tableau par exemple. Et à rincer l’éponge du le vélo du maître cinq minutes qui descendais...

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