Plainte pour diffamation: Bernard David relaxé à Grasse, Barbossi fait appel à Aix-en-Provence
Bernard David VS Barbossi. Un scenarioduel qui revient souvent sur la commune de Mandelieu depuis que le domaine a ouvert ses portes et que le président de l’AIDCM (association d’information et de défense de Mandelieu), ancien élu de l’opposition, s’y intéresse. L’affaire qui oppose actuellement les deux parties concerne les inondations d’octobre 2015. Elle remonte, précisément, à un article daté du 8 juin 2016, paru dans les colonnes de Nice-Matin. Suite à cette parution, la SCI Barbossi avait porté plainte pour diffamation. Dans cette interview, Bernard David expliquait en substance que les « propriétaires de Barbossi ont défriché sans autorisation et que cela a participé au ruissellement des eaux ». Pour lui, cela avait donc contribué – avec l’absence de travaux sur le Riou – au drame survenu le 3 octobre. Le tribunal correctionnel a relaxé Bernard David au début de l’été. La SCI Barbossi a en revanche décidé, dans les semaines qui ont suivi, de faire appel à Aix.
B. David : «Jeveux dénoncer les méthodes »
Le président de l’AIDCM a tenu à revenir sur cet épisode d’une série qui pourrait durer. « Je veux dénoncer les méthodes qui consistent à vouloir bâillonner les gens qui ont des choses à dire. À mettre la pression, à harceler judiciairement pour faire lâche », a-t-il expliqué d’une manière générale avant de revenir sur l’affaire. « La décision de Grasse est pour moi un soulagement et une victoire pour les sinistrés. On arrive à deux ans après le drame, je continue de rencontrer des sinistrés. Il y a chez eux une volonté de tourner la page sans pour autant oublier. »
E. Giardini : « Nous ne pouvons laisser faire »
En face Eric Giardini, gérant de la SCI Barbossi, ne souhaite pas commenter la décision de justice «car elle est toujours en cours ». Il revient, en revanche, sur le commentaire de Bernard David : «Si ce monsieur revendique une liberté d’expression, nous aussi. Bernard David n’a de cesse de vouloir ternir notre image. Nous ne pouvons laisser faire. Nous ne cherchons donc pas à le faire taire ou à le bâillonner, nous souhaitons juste à l’empêcher de dire des bêtises. » Affaire à suivre.