École : l’impact social du passage aux quatre jours
Cannes Si le maire de assure «qu’il n’y a pas de casse sociale», la Ville a dû se séparer d’une trentaine de contractuels. Quant aux nouveaux horaires, ils sont loin de satisfaire tous les agents…
Avec le retour à la semaine de quatre jours d’école, on pouvait craindre une coupe sombre dans les effectifs municipaux. En première ligne, les agents d’animation. « On doit défendre les contribuables… et les intérêts des enfants », a souligné le maire David Lisnard quelques jours avant la rentrée. Pour autant, loin de revenir à avant la réforme de 2014, la mairie a décidé d’en conserver certains de ses acquis jugés positifs. Comme la professionnalisation des équipes ou le maintien de certaines activités de qualité dans le temps périscolaire.
Budget divisé par deux
La Ville qui dépensait l’an dernier 1 M€ n’annule pas la facture mais la divise par deux, soit 500 000 €. «Il n’y a pas de casse sociale », a rassuré le maire. Mais les effectifs ont été évidemment revus à la baisse. De 98 agents permanents à 35 h l’an dernier, l’effectif passe à 92. « C’est six de moins mais on en a replacé cinq dans d’autres services où il y avait des besoins », a expliqué Thierry Migoule, directeur général des services. À la multiplicité des contrats de 9 h, 18 h ou 23 h hebdomadaires qui concernaient 73 personnes l’an dernier, la mairie a instauré un nouveau contrat à 20 h par semaine. « Pour certaines animatrices qui avaient débuté il y a trois ans à 9 h par semaine et étaient parvenues à 23 h l’an dernier, c’est un peu difficile de redescendre à 20 h », pointe Robert Bacchi, responsable CGT à la mairie de Cannes. Au final, 36 personnes embauchées sur des contrats de 9 heures ont donc quitté la mairie. Le retour à quatre jours, c’est aussi de nouveaux horaires de travail pour les Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) et les animateurs.
Horaires : ça grince des dents
Début juillet, une quarantaine d’Atsem avaient exprimé une certaine grogne à la découverte de leurs nouveaux horaires. « Mais il y a eu un geste de la mairie qui a organisé une consultation avec quatre propositions d’organisation », tempère Robert Bacchi. Bémol toutefois : « La mairie n’a pas suivi pleinement leur souhait de travailler deux semaines en centre aéré contre trois. Ce qui aurait permis de donner du travail aux agents d’animation… ». Résultat, ça grince – encore discrètement – des dents dans les rangs des Atsem et dans ceux du service d’animation des écoles cannoises… GAËLLE ARAMA