Limiter la douleur
Les fibromes sont des lésions bénignes très fréquentes. Seulement lorsqu’ils atteignent une taille importante et parce qu’ils sont très vascularisés, ils peuvent provoquer des saignements, jusqu’à parfois engendrer une anémie, ainsi que des douleurs pelviennes intenses. La ménopause résout en partie le problème car les fibromes régressent lors de cette période de modification hormonale. Mais, il n’est pas toujours possible d’attendre sa survenue. Sous l’effet de l’embolisation, les lésions vont progressivement se nécroser, cette phase dure environ un mois. «Le fait de mettre les fibromes en ischémie, c’est-à-dire de les priver de sang, va provoquer des douleurs, détaille le Dr Novellas. Cependant, nous nous efforçons de les éviter.» Avant l’anesthésie générale, la patiente est traitée par des antalgiques. A la sortie du bloc, elle dispose d’une pompe à morphine dans sa chambre. Cela permet aux infirmières de jauger le seuil de tolérance à la douleur de la patiente. On peut retirer la perfusion le lendemain la plupart du temps et donner les médicaments antalgiques par comprimés pour le retour au domicile. Dans les jours qui suivent la sortie de l’hôpital, une infirmière lui téléphone pour vérifier que tout va bien. Les douleurs sont ainsi réduites au minimum. « Concernant le retour à l’activité professionnelle, il reste variable. Certaines patientes vont être capables de retravailler au bout de jours, d’autres seront gênées pendant deux semaines. La récupération rapide est cependant la plus fréquente.» Dans tous les cas, le radiologue interventionnel revoit la patiente en consultation au bout de deux semaines pour faire le point. En parallèle, elle a toujours la possibilité de contacter les infirmières à tout moment en cas de doute ou de sensations désagréables.
L’avantage de la radiologie interventionnelle est que l’opération est beaucoup moins lourde. Elle est encore limitée à l’heure actuelle par le manque de données d’efficacité à long terme, en cours de recueil, mais aussi par le manque de praticiens formés à ces techniques.» L’aspect positif est que la discipline est en pleine expansion et pourrait s’ouvrir à l’avenir à de nouveaux champs d’action.