Nice-Matin (Cannes)

Viagra chez les femmes : « Décevant»

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Viagra : du nouveau pour les femmes. Ainsi titrions-nous il y a  ans un article consacré à la sexualité féminine, après l’annonce de résultats très prometteur­s concernant l’utilisatio­n du sildénafil (Viagra) sur les troubles sexuels de la femme. «Des choses très intéressan­tes vont bientôt arriver, promettait en  le Dr Giulano, avant de préciser : « Chez la majorité des femmes ces troubles sont dus à une inhibition, c’est donc au niveau de la libido, du désir et de la sensation que les essais actuels sont conduits aux Etats-Unis. » Sexologue et andrologue à Draguignan et Cannes, le Dr Carol Burté a accepté de se plier à l’exercice de l’analyse critique de cet article publié en . « Quand on relit ces extraits de l’article , on voit à la fois à combien nos connaissan­ces dans le domaine de la sexualité féminine ont évolué, mais, on doit aussi admettre que  ans plus tard, nous n’avons toujours pas de médicament­s contre les troubles sexuels féminins. A l’époque, le sildénafil avait été testé pour traiter les troubles du désir de la femme, alors que l’on savait bien que, même chez l’homme, en l’absence de désir, le viagra n’était pas efficace, commente la spécialist­e. Les résultats ont été décevants. On sait aujourd’hui que ce type de molécule a probableme­nt une place pour traiter certains troubles féminins, comme ceux liés à l’excitation et la lubrificat­ion. On annonce ainsi la commercial­isation prochaine, aux États-Unis, d’un médicament qui associe le sildénafil à de la testostéro­ne, cette hormone étant très impliquée dans le désir, autant masculin que féminin.» Plusieurs médicament­s sont aussi en cours d’étude pour traiter les troubles sexuels féminins. A ce jour, un des seuls traitement­s commercial­isés pour les femmes, est une molécule d’action centrale, c’est à dire cérébrale, la flibanseri­ne (non disponible en France). Non, 2 002 n’a pas vu disparaîtr­e les lunettes comme nous l’avions auguré dans un article publié le jour du lancement des pages Santé. « Si l’engouement pour la chirurgie réfractive [des troubles visuels, Ndlr] a pu faire croire à certains que la fin des lunettes était programmée, il s’avère aujourd’hui que les fabricants de verres réalisent eux aussi des prouesses technologi­ques et que les lunettes, dans notre monde numérique, deviennent un support d’informatio­ns sans limites…», modèrent le Dr Charles Ghenassia et Charly Ruchon, directeur du centre New Vision. Cette précision apportée, pas question pour autant de nier le boom de la chirurgie réfractive dans les années deux mille. «14000 interventi­ons de ce type étaient réalisées en 1998 en France, 80 000 en 2004, et environ 100 000 l’an dernier. » Mais, si l’année 2007 fut l’apogée de ce type d’interventi­on avec plus d’un million d’actes réalisés en Europe, « la crise économique de 2008 a ensuite ralenti significat­ivement le nombre d’actes. » Selon les perspectiv­es de croissance, l’activité devrait de nouveau croître à l’horizon 2020 grâce, principale­ment, à de meilleures conditions économique­s et à l’avènement de la 3e génération de chirurgie au laser, réalisée avec un seul laser (Femtosecon­de) «sans découpe, sans douleur et sans yeux rouges. » Quant aux prix, ils ont continué de progresser. En 2002, nous écrivions : « la facture à environ 2000 € les deux yeux condamne encore beaucoup de myopes à porter des lunettes». «Le prix a évolué en fonction des nouvelles technologi­es de manière plus onéreuse, reconnaiss­ent les deux spécialist­es. Le coût moyen actuel d’une chirurgie réfractive est de 2500 € pour les deux yeux. Considérée comme un acte de confort, la chirurgie réfractive n’est pas remboursée par la Sécurité sociale. Cependant la plupart des mutuelles prennent en charge tout ou partie de l’interventi­on ce qui n’était absolument pas le cas en 2002. »

 ?? (Photo P. L.) ?? Dès le deuxième numéro (à gauche), le santé s’affiche en bleu. Aujourd’hui, il est teinté de vert. Le Dr Gastaud a constaté l’intérêt d’une prise en charge globale et l’efficacité de l’éducation thérapeuti­que pour les jeunes patients. (DR)
(Photo P. L.) Dès le deuxième numéro (à gauche), le santé s’affiche en bleu. Aujourd’hui, il est teinté de vert. Le Dr Gastaud a constaté l’intérêt d’une prise en charge globale et l’efficacité de l’éducation thérapeuti­que pour les jeunes patients. (DR)

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