Nice-Matin (Cannes)

Pharmacie du Prado à République : « Positif et résilient » malgré tout

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Deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu à la Pharmacie du Prado, au 73, bd de la République, pour retrouver son activité florissant­e d’avant. Avant la vague qui a tout englouti. Meubles et stocks de médicament­s jusqu’à la dernière boîte. « Ona remonté la pente mais plus lentement que ce que je croyais. Beaucoup de sinistrés ont quitté le quartier» explique Philippe Delaye. On sent comme une fêlure dans le naturel d’éternel optimiste du pharmacien. 10 à 15 %, c’est la baisse de son chiffre d’affaires la première année. Que le pharmacien tente de compenser en travaillan­t plus de 55 heures par semaine et en réduisant son staff d’un poste. Deux ans. Presque le temps qu’il a fallu pour boucler son dossier d’assurance. Et se faire rembourser. Enfin en partie. « La négociatio­n a été très longue. Sur 614 000 € de dégâts, j’en ai perçu 464 000 €. Reste 150 000 €, soit les 10 % de franchise, la vétusté du mobilier…)». Somme qu’il a dû éponger avec un crédit...

« On parle encore de cette nuit » Deux ans. C’est aussi le temps pour s’en remettre. Du désastre « On parle encore de cette nuit. On ne sortira jamais vraiment indemnes de cette histoire » ditil en désignant les bâtardeaux dissimulés derrière le frigo médical, utilisés lors d’un récent orage en septembre. Fatigue et stress ont marqué l’homme aussi, même s’il se dit « positif et résilient ». Deux ans. C’est trop peu pour rendre à République sa vitalité économique. Si le pharmacien, membre de l’associatio­n de quartier AMIREAN, salue ses voisins qui ont rouvert aussi, « il y a encore beaucoup de commerces fermés ».

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Philippe Delaye n’a pas perdu son éternel sourire.

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