Nice-Matin (Cannes)

CCAB : dérapage incontrôlé

Inquiétant ! Les hommes du président Crespin enchaînent une 4e défaite de rang et pointent plus que jamais à la dernière place

- PHILIPPE HERBET

On peut toujours dégainer mille excuses, se cacher derrière son petit doigt ou évoquer la qualité de cette formation de Pont-de-Chéruy (ce qui, néanmoins, est une réalité). La bande à Ricard s’est à nouveau prise les pieds dans le tapis, samedi soir, dans une salle de Principian­o pour le coup copieuseme­nt remplie. Et n’ont jamais réellement semblé en mesure d’inverser le cours des événements. Excepté dans le 3e quart-temps où ils recolleron­t à -1, offrant ainsi une bouffée d’espoir à leurs supporters. Las, l’embellie n’aura guère duré. Les Cannettans, inexplicab­lement, ont en effet ensuite complèteme­nt lâché prise, avec 29 points dans la musette dans le dernier QT. « On a pris une véritable fessée » lâchait à chaud un Pierre de Marchi réellement dépité par l’indigence de la prestation de ses hommes. « Là où je ne retrouve pas mon équipe, c’est que, les saisons précédente­s, quand les moments étaient chauds, j’étais quand même sûr que nous allions nous imposer. Ce soir, on s’est totalement écroulé, après avoir pourtant fait probableme­nt le plus difficile en recollant au score ». La quantité industriel­le de ballons perdus, mais aussi cette foutue maladresse (du rarement vu !) aux shoots, notamment aux lancers francs, expliquent en grande partie cette déroute. Mais pas que…

Réaction attendue

« Peut-être compte-t-on trop sur nos recrues, explique ainsi l’entraîneur Cannettan.

Mais en même temps, quand on ne joue pas sur eux, c’est tout aussi compliqué. Il va falloir que je travaille, que je m’adapte. Maintenant, encore une fois, le problème est psychologi­que. Quand on prend le bouillon et qu’on baisse la tête comme ça, ce n’est pas acceptable ». Au-delà, les absences d’Albenque et Bennett continuent de peser lourd dans la balance. « Mais je ne vais certaineme­nt pas me contenter de ça pour expliquer notre mauvais début de saison. Ce match, on doit le prendre 50 fois, mais on a complèteme­nt sombré. Et c’est ce qui m’ennuie le plus ce soir (samedi). Ce n’est donc pas une question d’effectif, d’autant que j’ai un groupe bien plus costaud que l’année dernière. Maintenant, il ne faut pas se leurrer, ce déclic que l’on attend doit se produire en match, pas à l’entraîneme­nt. On travaille suffisamme­nt pour qu’en toutes circonstan­ces, mes joueurs gardent la tête froide. Sauf qu’en ce moment, ce n’est pas le cas ». L’analyse de De Marchi se veut donc sans concession. D’autant qu’après avoir donné quelques signes d’un léger mieux, le week-end précédent, les Cannettans ont vu leurs démons ressurgir de plus belle. «Il va vite falloir se retrousser les manches. Parce qu’après 4 journées, c’est déjà très inquiétant ». On ne dira pas le contraire…

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(Gilles Traverso) Dur, dur pour Zianveni et ses potes.

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