Nice-Matin (Cannes)

La Ville fait l’acquisitio­n de deux oeuvres de Capron

Une convention signée en 2015 avec le propriétai­re prévoyait l’achat d’une sculpture pour 7500 €. Au final, 18000 € ont été dépensés pour deux décoration­s d’art, dont une offerte

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

ABiot, même l’art est un prétexte pour débattre entre élus de la majorité et élus de l’opposition. Lors du dernier conseil municipal, une délibérati­on concernant l’achat de deux oeuvres de Roger Capron était présentée. L’artiste faisait l’objet d’une exposition. L’acquisitio­n d’une oeuvre était un engagement que la commune avait ratifié dès le 22 avril 2015 avec l’entreprise propriétai­re. Si la dite convention faisait état de l’achat d’une oeuvre pour 7500 €, la Ville a finalement déboursé 18000 € pour la Cage aux oiseaux. Le propriétai­re faisant don d’une seconde oeuvre, Marion, d’une valeur de 14 000 €. Guilaine Debras est ravie d’avoir acquis ces deux sculptures pour le prix d’une. « Capron, c’est très fort. Nous sommes très heureux de pouvoir garder ces deux oeuvres. Elles seront inscrites à l’inventaire des oeuvres communales. » Les élus d’opposition, et notamment Nicole Pradelli, ne comprennen­t pas : « Le 24 juin 2015, le conseil municipal a pris acte d’une convention passée avec l’entreprise Reinhlod Harsch Kunst GMBH qui concernait une exposition consacrée à Capron. Dans cette convention étaient énumérées les onze oeuvres exposées ainsi que leur valeur. Il est également précisé que la Ville ferait l’acquisitio­n d’une oeuvre d’un montant de 7500 €. Je suis donc étonnée que l’on arrive à un montant deux fois et demie supérieur au montant initial. Cette dépense me paraît excessive alors que nous avons d’autres priorités. Pourquoi ce changement de condition ? Ce n’est pas clair. » Pour Guilaine Debras, il n’y a pas de quoi s’interroger… « Pour nous

c’est très clair. Il y avait une première convention pour 7 500 €. Cette oeuvre n’était pas exposée. Et ce qui nous intéressai­t aussi, c’est de mettre en valeur Capron. On s’est posé la question de ce qui nous plaisait le plus et de ce qui allait le mieux dans les rues de Biot. On a tous aimé la Cage aux oiseaux exposée devant l’office de tourisme. Et qui est, tel un totem, au bon endroit. Nous avons discuté et nous avons réussi à avoir deux sculptures. Nous avons également fait l’acquisitio­n d’autres oeuvres à Biot. C’est important et c’est dans les gènes de la commune. »

« Accroissem­ent du patrimoine communal »

Puis le maire a finalement clos le débat, étalant ses arguments et mettant un point final à cet échange : « Nous restons dans le budget prévu pour cela. C’est un achat et non une dépense. C’est un accroissem­ent du patrimoine communal. » Et si Jean-Pierre Dermit a bien essayé de relancer la discussion avec un peu plus de tact :

« Nous ne sommes pas contre le principe de ces oeuvres, mais contre la méthode… » C’est bel et bien le premier magistrat qui a eu le dernier mot : « C’est la 3e délibérati­on sur ce sujet, et il s’agit d’un achat d’oeuvre. Point. Donc nous allons voter. » Adopté à la majorité (l’opposition a voté contre).

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(Photos Eric Ottino) Les deux oeuvres sont présentées depuis le début de l’exposition Monumental­e, qui a débuté en avril .

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