Le casse-tête du glyphosate se prolonge pour l’UE
L’UE n’a pas trouvé, hier, de solution qui permette de rassembler une majorité d’États membres sur le sort du glyphosate, renvoyant la décision sur cet herbicide controversé, dont la licence expire en décembre, à une date ultérieure.
« Plusieurs options ont été discutées » ,adéclaré, sans plus de détails, une porteparole de la Commission. L’exécutif européen espérait pourtant organiser un vote, hier, à l’occasion d’une réunion à huis clos d’un comité d’experts représentant les 28. Il va maintenant prendre le temps de « réfléchir » avant de proposer « sous peu » une nouvelle date de réunion. Le ministère danois de l’Environnement a expliqué sur Twitter qu’il avait été « impossible de s’entendre sur la proposition de la Commission ».
Une « responsabilité partagée »
Cette dernière a abandonné son premier projet, qui était de proposer une reconduction de l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. La saga dure depuis plus de deux ans dans l’UE. Agacée de voir les États membres se défiler, la Commission répète inlassablement depuis l’été que la décision doit être une « responsabilité partagée ». Elle en a pris plus d’un par surprise en annonçant mardi après-midi qu’elle était désormais ouverte à une autorisation pour entre cinq et sept ans. Plusieurs États membres – France, Autriche, Italie, Belgique – ont publiquement exprimé leur opposition à une autorisation valable pour encore une décennie.