Un tri spécifique pour les déchets alimentaires
En mai 2018, les populations de trois communes trieront leurs déchets alimentaires à la source. Une expérimentation – première régionale – initiée par la Communauté d’agglomération du pays de Grasse
Une première régionale. En mai 2018, les habitants du Val-deSiagne (La Roquette-sur-Siagne, Pégomas et Auribeau-sur-Siagne) pourront trier leurs déchets alimentaires dès la conception du repas ! C’est l’expérimentation que lance la communauté d’agglomération du pays de Grasse. Ce projet de collecte séparée des déchets alimentaires a été présenté récemment, salle Mistral à Pégomas, aux élus des trois communes de la zone test. « Toutes les politiques de gestion des déchets insistent sur l’impérieuse nécessité d’agir à la source. La collecte des déchets alimentaires et le compostage sont des dispositifs qui optimisent le plus la gestion des déchets », disait en introduction Gilbert Pibou, maire de Pégomas. Pour que le Pays de Grasse devienne «une filière des déchets modèle» ,un travail préliminaire a été effectué par le comité de pilotage. Il a permis de confirmer l’intérêt de diminuer le tonnage des ordures ménagères et de faire baisser leur coût de collecte et traitement supérieur à la moyenne nationale. Selon les estimations, nationales, près de 36 % des OM sont constitués de déchets alimentaires qui sont valorisables. Une alternative à l’enfouissement ou au brûlage s’ouvre.
Les élus ambassadeurs auprès des habitants
La mise en place d’un tel projet n’est pas simple, il importait tout d’abord que les élus connaissent parfaitement le dossier, qu’ils en débattent et y adhèrent, afin de sensibiliser leurs administrés. Auribeau-sur-Siagne, Pégomas et La Roquette-sur-Siagne vont donc participer dès mai 2018 à ce test expérimental. Elles seront pilotes dans la région PACA. Hormis toute considération de limitation des coûts et de respect accru pour l’environnement, cette collecte spécifique répond à la loi de transition énergétique pour la croissance verte qui entrera en vigueur en 2025 avec l’obligation de collecter les déchets alimentaires à la source. Il est donc sage de s’y mettre le plus tôt possible et la mobilisation des habitants des trois communes va passer par une large information, avec un plan de communication étoffé déjà programmé.