LE CANNET Trêve hivernale de la plateforme Palmiers
Le Cannet, comme toute la région, connaît le fléau du charançon rouge, une petite bestiole qui depuis quelques années mène une oeuvre destructrice sur les palmiers, images de marque de la Côte d’Azur. Face à ce saccage, il a fallu agir de manière massive et déterminante. Aussi, dès 2015, la ville a été l’une des premières en France à tester la stratégie de traitement à base de vaccins qui a donné de réels résultats à une échelle scientifiquement démontrée.
Plus d’injection à partir du novembre
À cet effet, il a été mis en place Palmier 06, une plateforme dédiée à cette opération avec double objectif préventif et curatif. Il s’agit pour les propriétaires de palmiers d’effectuer un traitement de masse d’un minimum de trois injections de produit par an sur trois années consécutives. Aujourd’hui, la Ville vient de dépasser la barre des 115 palmiers, toutes espèces confondues, traités par l’intermédiaire de cette plateforme. Mais le service environnement tient à préciser qu’à partir du 15 novembre, l’injection ne peut plus être pratiquée. Il n’y aurait pas d’inconvénient pour qu’elle soit effectuée toute l’année, mais en période hivernale, ce n’est plus ni nécessaire, ni productif. En effet, c’est la sève qui permet de diffuser le produit dans les palmes. Et, le palmier qui produit de la sève toute l’année se comporte comme une véritable « pompe à eau ».
Risque d’infestation réduit en hiver
Cependant, alors que cette pompe fonctionne à plein régime au printemps et en été, elle est ralentie en période hivernale, freinant le produit qui mettrait un peu plus de temps à diffuser. De plus, en hiver les charançons ne pondent pas et donc le risque d’infestation est réduit. C’est pourquoi la loi ne permet pas le recours à cette technique entre novembre et mars. De plus, le traitement étant assez onéreux : 72 euros (tarif négocié par la Ville), cette trêve permet d’éviter des dépenses inutiles. Mais, que les propriétaires de palmiers se rassurent, la persistance du produit permet de protéger le palmier pendant un an, quelle que soit la date du traitement. Dès mars prochain celles et ceux inscrits sur la plateforme pourront reprendre le traitement, et ceux qui ne le sont pas pourront s’inscrire. C’est peut-être aussi le moment de procéder à l’élagage des palmiers guéris.