Catalogne : Puigdemont s’est rendu à la police belge
Le président catalan destitué Carles Puigdemont et ses quatre conseillers se sont rendus à la police belge hier matin. Sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par Madrid pour sédition, rébellion et détournement de fonds, ils étaient repliés en Belgique. Ils seront auditionnés par un juge d’instruction belge «dans le courant de l’après-midi (hier ndlr)», a annoncé Gilles Dejemeppe, porte-parole du parquet de Bruxelles.
Collaborer avec « la vraie justice »
Les cinq Catalans ont été « privés de liberté » dans la matinée. « Nous avions des contacts réguliers avec les avocats des cinq personnes et il avait été convenu un rendez-vous au commissariat »de la police fédérale, a annoncé M. Dejemeppe. «Ils ont honoré ce rendez-vous», a-t-il ajouté. La veille, Carles Puigdemont avait écrit sur Twitter qu’il se tenait à disposition des autorités belges. «Nous sommes prêts à collaborer pleinement avec la justice belge après l’émission du mandat d’arrêt européen par l’Espagne», avait-il écrit sur le réseau social, recourant pour l’occasion au néerlandais. Lors d’un entretien accordé à la télévision publique belge RTBF, il avait indiqué son souhait d’« aller à la justice mais à la vraie justice ». Selon lui, il n’existe pas à Madrid les garanties d’une «sentence juste, indépendante qui puisse échapper à cette énorme pression, à cette énorme influence de la politique sur le pouvoir judiciaire en Espagne». La loi indique qu’une décision sur l’exécution du mandat d’arrêt européen doit être prise dans les soixante jours suivant l’arrestation de la personne visée. Toutefois, la procédure peut durer jusqu’à trois mois, si Carles Puigdemont utilise tous les recours à sa disposition.