Vivante après avoir passé trois jours dans son véhicule accidenté
Disparue depuis la nuit de vendredi, Fanny Bruno a été retrouvée à Carnoules (Var). Victime d’un accident de la route et transportée à l’hôpital de Toulon par hélicoptère, elle était en « état d’urgence absolue »
Disparue depuis la nuit de vendredi à samedi, Fanny Bruno a été retrouvée, hier après-midi, à l’entrée de Carnoules dans le Var. Sa voiture, une Ford Puma, a été aperçue par un cycliste, aux alentours de 14 heures, sur la RD97. Cedric Juste, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Hyères, raconte : « La chance que nous avons eue, c’est que le cycliste roulait vraiment très près de la rambarde de sécurité. Il a décelé, en contrebas, comme un amas noir. En s’approchant, il a vu un bout de roue de voiture. Immédiatement, il a prévenu les secours. » À l’intérieur de l’habitacle se trouve Fanny Bruno, une jeune femme de 28 ans. Sans nouvelles depuis la nuit de vendredi à samedi, ses proches savaient seulement qu’elle avait quitté le domicile de son ami, à La Crau, à 3 heures du matin, afin de rejoindre son propre domicile, du côté de Pignans. Pour l’heure, les forces de gendarmerie ne peuvent pas confirmer si, oui ou non, Fanny a eu un accident de la route à ce moment précis.
À la limite de l’inconscience
Le commandant poursuit: «Une enquête a été ouverte. Elle aura pour but d’essayer de déterminer les circonstances de l’accident. Quand nous l’avons trouvée, Fanny Bruno était vivante, ce qui est déjà essentiel. Elle était à la limite de l’inconscience et en état d’hypothermie. Ce qui est certain, c’est qu’elle a passé au moins 48 heures dans son véhicule. Si ce n’est plus, nous ne pouvons pas encore le certifier. » Julien Barousse, chef d’escadron commandant la compagnie de gendarmerie de Draguignan, présent sur les lieux, complète : « Elle n’avait pas la possibilité de se dégager de son véhicule. On a affaire à quelqu’un qui était de bonne composition physique et en bonne santé, on peut espérer qu’elle s’en sorte et qu’elle n’ait pas trop de séquelles. » Hier après-midi, pendant près d’une heure, les pompiers se sont affairés pour la désincarcérer de son véhicule. La native de Chambéry a ensuite pu être évacuée, par l’hélicoptère, vers le centre hospitalier de Sainte-Anne, à Toulon. Lors de son départ, les pompiers ont jugé qu’elle était en « état d’urgence absolue». Ce qui ne veut pas dire, pour autant, que son pronostic vital était engagé. Seul le médecin peut en attester. Pour la retrouver, la gendarmerie avait déployé plus de 70 militaires. Hier encore, des effectifs à pied, en véhicule ou encore à VTT ont sillonné le secteur. La brigade nautique s’est quant à elle chargée des cours d’eau. Des survols aériens avaient même été programmés, sans succès.