Dddddd Portraits de l’Algérie Karin Viard en pleine crise Deux drôles d’enquêtes
De Karim Moussaoui (France). Avec Mohamed Djouhri, Sonia Mekkiou, Mehdi Ramdani. Durée : h. Genre : drame. Notre avis : ★★★ Aujourd’hui, en Algérie. Passé et présent s’entrechoquent dans les vies d’un riche promoteur immobilier (Mohamed Djouhri), d’un neurologue ambitieux (Hassan Kachach) et d’une jeune femme (Hania Amar) tiraillée entre la voie de la raison et ses sentiments. Dans la tradition des films qui, à travers leurs personnages, mettent en lumière les dysfonctionnements de leur pays, En attendant les hirondelles, ne s’appuie De Janus Metz Pedersen (Danemark, Suède, Finlande). Avec Shia LaBeouf, Sverrir Gudnason, Stellan Skarsgård. Durée : h . Genre : biopic. Notre avis : ★★★ 1980, le tennisman Björn Borg (Sverrir Gudnason), classé numéro un mondial, affronte son principal rival, le jeune et talentueux John McEnroe (Shia LaBeouf) en finale du tournoi de De David Foenkinos et Stéphane Foenkinos (France). Avec Karin Viard, Anne Dorval, Thibault de Montalembert. Durée : h . Genre : comédie dramatique. Notre avis : ★ Nathalie Pêcheux (Karin Viard), professeure de Lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive… Son entourage ne tarde pas à en faire les frais. pas sur une, mais sur trois histoires distinctes, présentées les unes à la suite des autres et reliées par de simples prétextes. Un défaut ? Pas vraiment, vu le tact dont fait preuve Karim Moussaoui. Le cinéaste se sert de sa structure pour nous faire voyager dans toute la diversité de l’Algérie, de ses campagnes à ses cités, tout en passant en revue l’esprit festif, les désespoirs et le rapport entre les générations. Posées, ses réflexions sur le rapport complexe qu’entretiennent ces êtres tour à tour en quête de rédemption et d’espoir vis-à-vis de leur terre font sens. Un paradoxe qu’il n’était pas simple de retranscrire et qu’il convient de saluer. C. C. Wimbledon. L’histoire de deux hommes qui ont changé la face de leur sport et sont entrés dans la légende, mais aussi du prix qu’ils ont eu à payer. Björn Borg est un maître de sa discipline. Ses onze titres du grand chelem parlent pour lui et, qui sait, si Roger Federer détiendrait le record si le géant suédois n’avait pas pris sa retraite à seulement 25 ans. Que l’un de ses compatriotes, en l’occurrence Janus Metz Pedersen consacre aujourd’hui un biopic à l’athlète n’est donc guère étonnant… Comme le titre le suggère, les frères Foenkinos confient à Karin Viard le rôle d’une femme jalouse de tout ce qui l’entoure… au point de la rendre antipathique aux yeux du public. Entre l’arrivée d’une nouvelle collègue de travail plus jeune qu’elle (Anaïs Demoustier) le remariage de son ex (Thibault de Montalembert) avec une femme simplette, les allergies alimentaires de sa fille danseuse (Dara Tombroff, « LA » bonne surprise du film), ses chamailleries avec sa meilleure amie (Anne Dorval) ou la rencontre avec un bellâtre célibataire (Bruno Todeschini), les petites turbulences Le traitement l’est davantage. À se consacrer autant aux démons intérieurs du viking qu’au caractère du bouillant américain John McEnroe, le cinéaste croise les portraits. Lentement mais surement il détruit de la prof en période pré-ménopause, tombent dans les stéréotypes. La plupart de ses décisions semblent gratuites, gentiment méchantes pour ne pas trop froisser l’assistance… et débouchent sur une succession de situations fausses, exagérées, où Karin Viard, en roue libre, fait du one-woman-show. Pauvre cinématographiquement, ce portrait peu inspiré, lasse puis énerve devant le ridicule de certaines scènes, portées par des dialogues à l’emportepièce ultra explicatifs… Sans oublier le rythme poussif. Décidément, pour reprendre l’adage, la jalousie reste un vilain défaut. C. C. ce combat du feu contre la glace pour nuancer les psychologies. Le tennis n’est qu’un prétexte pour entrer dans la tête des champions, de leur soif de victoires et de la nécessité de canaliser leur rage et leurs déceptions De Nick Park (Grande-Bretagne). Durée : h. Genre : animation. Notre avis : ★★ Vous les connaissiez inventeurs ? Les voici entrepreneurs ! Nettoyeurs de vitres ou boulangers, Wallace et Gromit mettent du coeur à l’ouvrage… Tellement que l’amour aveugle de Wallace précipite le duo dans de folles aventures. En attendant Cro Man, dont la sortie est prévue le 7 février, Nick Park, le spécialiste du film d’animation en pâte à modeler, refait parler de lui au cours de deux moyenmétrages pour se concentrer uniquement sur leur prochain objectif. Très juste dans la description de leur environnement, de leurs tocs ou dans les flashbacks sur leurs débuts (Borg Jr joue même son propre père adolescent) le résultat passionne. Mieux, le climax sur le match mythique qui les opposa en cinq sets en finale du prestigieux tournoi anglais est un petit plaisir de mise en scène. Le tennis est alors filmé comme jamais, sous différents angles et comparé à une foule de disciplines, de la boxe à la danse, avec des balles qui claquent et des corps en perpétuel mouvement. Épatant. C. C. de son célèbre duo Wallace et Gromit. Si les fans connaissent déjà la première proposition Rasé de près, qui marque l’apparition d’un certain Shaun le Mouton et vaut par sa cavale nocturne entre nos héros atypiques et un chien robot, la seconde, Un sacré pétrin, est par contre inédite. Aux prises avec l’ancienne « fille du boulanger » devenue sérial killer, Wallace fait preuve de naïveté pendant que son fidèle compagnon déjoue un à un les pièges tendus par la meurtrière. Haletant et drôle, ce programme d’une petite heure remplit son contrat grâce à son sens du visuel et son esprit cartoon tout public, décidément indémodables. C. C.