On Hesme! Pour Lamy
De Fabien Gorgeart (France). Avec Clotilde Hesme, Fabrizio Rongione, Thomas Suire. Durée : h . Genre : comédie. Notre avis : ★★★★
Sans hésiter, Diane (Clotilde Hesme) a accepté de porter l’enfant de Thomas et Jacques, ses meilleurs amis. C’est dans ces circonstances, pas vraiment idéales, qu’elle rencontre Fabrizio
Si son père Michael était le héros de La Petite Maison de la prairie, Christopher Landon est plutôt adepte du film d’horreur, en s’étant fait connaître sur la série de films Paranormal Activity. Succès surprise du box-office US, Happy (Fabrizio Rongione) et en tombe amoureuse...
La Jeune Femme de Léonor Serraille a une soeur : c’est Diane, qui est aussi cash que sa frangine, en moins roublarde. Quand son ami d’enfance homo, Thomas (Thomas Suire) lui a demandé de porter un enfant pour lui et son compagnon Jacques (Grégory Montel) elle a dit oui sans se poser de questions. C’est comme ça qu’elle fonctionne en amour Diane : elle dit oui et réfléchit après... Ou pas. Quand elle rencontre Fabrizio, elle ne se demande pas si le bébé qu’elle porte va poser problème. Fabrizio l’aimerait assez pour accepter d’en être le père adoptif, certes. Mais pour l’abandonner à Thomas et Jacques ? Fabien Gorgeart filme ce quadrilatère amoureux avec pudeur, intelligence et humour. Comme Léonor Serraille, c’est son premier film. Et c’est aussi un formidable portrait de jeune femme moderne. Clotilde Hesme l’incarne avec le talent qu’on lui connaît depuis longtemps (Les Chansons d’amour, De la guerre, Les Derniers Jours du monde), mais avec une fantaisie qu’on ne soupçonnait pas chez elle. Birthdead poursuit dans cette voie et tente de remettre au goût du jour le Slasher (1), avec son meurtrier masqué armé d’un couteau qui poursuit sans relâche une Scream girl blonde, ici campée par Jessica Rothe, actrice vue aux côtés d’Emma Stone dans La La land. Elle porte le film sur les épaules de Diane, qui en a. Et illumine, au fil des scènes, un personnage qui, comme la Jeune Femme incarnée par Laetitia Dosch, n’est pas immédiatement « aimable ». On retrouvera sans doute les deux actrices aux César, mais pas dans la même catégorie : Clotilde a déjà eu celui du meilleur espoir féminin (Pour Angèle et Tony d’Alix Delaporte). Au passage, le film parle de GPA (Gestation pour autrui). Sans prendre position pour ou contre, mais en posant les bonnes questions. Sur le concept d’Un Jour sans fin, dont on louera une référence dans le final, la belle revit donc éternellement les mêmes événements... se fait tuer, « retuer » et « re-retuer » jusqu’à lever le voile sur l’identité du psychopathe... et avoir réglé son conflit intérieur. On passera sur les incohérences, l’aspect fantastique mal géré, les personnages stéréotypés et certaines situations abracabrantesques... pour se concentrer sur la fameuse « peur » attendue de la part de ce genre de production série B. Jamais gore et sans jump scare (2), la proposition semble dédiée à initier les ados au genre si cher à Carpenter, Hooper et Craven... Après tout pourquoi pas, mais autant prévenir les amateurs qu’ils s’ennuieront devant le manque de maîtrise et d’audace d’une réalisation blafarde. C. C. De Nathalie Marchak (France). Avec Alexandra Lamy, Brontis Jodorowsky, Sonja Wanda. Durée : h . Genre : Drame. Notre avis : ★★
Avocate d’affaires Lucie (Alexandra Lamy) essaie désespérément d’avoir un enfant. En voyage au Maroc, elle fait une fausse couche. À l’hôpital, elle est placée dans la même chambre que Beauty (Sonja Wanda), une réfugiée nigérienne qui vient d’accoucher à la suityr d’un viol. Lorsque Beauty lui demande d’emmener son bébé en Europe, Lucie est d’abord tentée. Mais elle décide finalement d’aider la malheureuse et son bébé à se tirer des griffes du réseau de prostitution qui l’exploite...
De bonnes intentions, mais une cinématographie vraiment trop pauvre. Le charme et le talent d’Alexandra Lamy n’y peuvent rien : l’objet crie « Téléfilm ! ». Tout est surligné, surjoué, chargé de pathos, prévisible... La réalisatrice Nathalie Marchak, dont c’est le premier long-métrage, aurait peutêtre dû s’en tenir à un documentaire sur la traite des êtres humains. Les scènes dans lesquelles elle filme le parcours de son héroïne du Nigeria à Casablanca, sont de loin les plus crédibles du film.