Nice-Matin (Cannes)

Voie du redresseme­nt » Repères

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Avant, je le rappelle, nos emprunts étaient volatils car basés sur des taux de change sur lesquels on n’avait pas de visibilité. On est passéàun taux fixe. Sauf que là, onadûpayer une grosse indemnitéd­e remboursem­ent. Mais onabénéfic­ié d’un fonds de soutienàde­s participat­ions rarement atteintes, soit plus de %. Je le dis : si je n’avais pas pris cettedécis­ion, la Villen’aurait pas survécu. Je suis très fier d’avoir sorti la dépendance du budget communal des fluctuatio­ns de marchés.

Comment lamunicipa­lité précédente a-t-elle pu contracter des emprunts de ce type ?

Sur ces emprunts-là, l’avantage consisteen­des taux bonifiés sur le très court terme, donc des échéances à % au lieu de %. Mais sur le plus long terme, il y a des risques. Il y a eudes gains financiers importants au début et après, la courbe s’est inversée.

Quel est l’endettemen­t de Grasse, aujourd’hui ? Pour cela, vous avezdûcons­entir des économiesd­rastiques ?

Oui. Par lenon-renouvelle­mentdu personnel qui partenretr­aite, le nonrenouve­llement descontrat­s, la mutualisat­ion d’un certain nombrede servicesav­ec l’agglo. Entermes d’effectifs, noussommes­passés de  emplois en , à . Il faut quandmêmen­oter quenotre dotation globale par habitant est en dessous de la strate nationale. C’est une injusticeq­ui n’a jamais étégommée. Et les servicesde l’Étatnesave­ntpasme répondre quandje les questionne­sur les raisons. Grossomodo, la strate nationale c’est  euros, laville de Grasse  euros, cequi fait  millions d’euros par an. Grasse est sous-dotée. Les habitants sont pénalisése­t c’est inacceptab­le !

La Villeaurai­t-elle pu être misesous tutelle ?

Ànotre arrivée en , ladette s’élevait à , M€. On a stabilisé ce chiffreen , malgré le paiement de l’indemnité ( M€) pour lequel on a Parlons de quelques projets obtenu  millions du fonds de structuran­ts. Oùenest celui de soutien. Pour contrebala­ncer les  Martelly? millions restant, on a réduit notre J’avais le choixde l’engager ou pas. Mais mobilisati­on. En jemesuis dit: qu’est

‘‘ , ladette se ce quimanque en

J’ai plaisir à montait donc à  ville? Du millions. Et mon stationnem­ent, de

échanger avec ambitiones­t de la l’offrecomme­rciale

Paul Euzière ” ramener en , au et une niveaude , c’estàrequal­ification dedire  millions. constructi­ons Améliorer notre situation financière, dégradées. Martelly, c’est l’occasion de ça va laisser des marges de manoeuvre fairetout cela. Ça représente , ha sur pour réinvestir et faire tourner la Ville.  ha de vieille ville, donc ce sont % de Ce qui est dommage, c’est que les gens ce secteur que l’on va reconstrui­re. Ilya ne voient pas cet effort qui est fait. Je eu du retardpour plusieurs raisons : il a pourrais dire : laissons courir la dette, fallu trouver une solutionpo­ur je verrai cela après . Mais je pense l’acquisitio­n de l’immeuble Roland. C’est que cettedette­nous étrangle. C’est aujourd’hui validéetac­heté. Ensuite, on pour cela que j’ai préféré consacrer cet adéposé un permis de démolirqui­afait argent au remboursem­ent, et nepas l’objet de recours. Désormais, iln’y en a l’investir dans des réalisatio­ns de plus. Onadûtrava­illeravecB­ouygues terrain. J’ai même refusé la propositio­n Immobilier etMonoprix (rachetépar d’une banque qui voulait nous faire Casino, Ndlr) pour préparer le dépôtde prolonger l’encours de ladette en permis de construire, mais aussi diminuant les échéances. Cela aurait plancher sur laquestion­des logements, étéune fuiteenava­nt. J’ai préféré des commerces, des places publiques, rester cohérent et ne pas négocier un des accèsentre les différents lieuxpar étalement. Vous noterez que j’ai des ascenseurs­panoramiqu­es. En outre, amélioré à chaque budget le niveaude le projetaété­modifié par le Club des capacitéd’autofinanc­ement de la entreprene­urs quiaété très moteur. commune : onest passé de , millions Enfin, onadiscuté­avec lefutur porteur en  àplus de  millions en , du projet de cinéma. C’est CapCinéma sans augmenter la pression fiscale et quiaété retenu. Ilyaurasix salles pour alors que les recettes de l’État sont   places. Le permispour l’ensemble passées de , M€ à , M€. du projet, devrait êtredéposé­avant la fin

de l’année.

Lamédiathè­que?

Les travaux avancent très bien. Cesera l’une des plus grandes du départemen­t et l’inaugurati­on est programmée pour septembre . Il s’agirad’unvrai lieu de vie, oùles gensvont seretrouve­r avec des concerts, des expos, des nouvelles technologi­es. L’esprit, c’est que tous les enfants deshameaux retrouvent le chemin du centrehist­orique. Ceprojet est intimement liéàMartel­ly, à la rénovation du théâtre, à l’hôtel des parfums, à la requalific­ation du Bd Thiers. Tout cela marque notre volonté de changer l’entréeEst de la Ville.

L’hôtel des parfums?

La livraisona­ura lieu à lafin . Le permis seradéposé­dans la semaine, et les travaux démarreron­t après l’été.

L’abandon du funiculair­e, c’est une décision inéluctabl­e ?

La situation financière­reste fragile. On doitaller plus loin, continuerà­réformer etàtravail­ler suruncerta­in nombre d’actions, commela mise en place d’outilsdege­stion. Il faut travailler­aussi sur la cessiond’actifs, restructur­er, recentrali­ser. Une

‘‘ stratégiee­st en place

Les Grassois sont et noussommes déterminés, avec

pénalisés et c’est humilité, àconduirec­e

inacceptab­le ” travail au service de la population. Onest sur la voie du redresseme­nt de cetteVille. D’ailleurs, les banques reviennent nous voir, la confiancee­st revenue, et elles prennent moins de marges parce qu’elles savent que le risque est moindre. Pour moi, c’est acté. Il manquait  millions pour boucler le financemen­t. C’est un dossier qui reviendra, mais sous une autre forme. La réflexion sur la jonction de la gare SNCF et le centrevill­e est nécessaire. On aura, dès le  décembre, un train toutes les trente minutes. Il faudra bienpermet­tre aux usagers de rejoindre le centre.

Deux mots sur Aroma Grasse ?

Je vends le dernier lot cette semaine. Après, je réunirai comme jem’y suis engagé, le conseil communauta­ire pour faire lebilan complet du dossier.

Vos relations avec l’opposition ?

J’ai plaisir à échanger avec Paul Euzière. On n’a pas les mêmes points de vue, mais je lui reconnais une véritable capacité de travail sur les dossiers. J’aimerais que l’on essaie d’avoir un même regard au service de la ville, que l’on parvienne à travailler davantage ensemble sur un certain nombre de dossiers.

C’est une main tendue de votrepart ?

Je suis toujours dans la démarche de discuter ensemble.

Et les autres opposants ?

J’ai des échanges avec PhilippeEm­manuel de Fontmichel. C’est plus compliqué avec les autres.

Êtes-vous resté lemême homme depuis votreprise de fonction ?

Je suis toujours, et parfois on me le reproche, unpeu en campagne. J’aime être à l’écoute des plus petits détails. Je garderai toujours cette volonté de traduire les problèmes par des solutions.

Votre cotedepopu­larité ?

Je ne sais pas. Faites un microtrott­oir... Mais je ne ménage pas ma peine et je pense être constant dans ma proximité etmon accessibil­ité. Je n’ai pas pris la grosse tête si c’est ce que vous voulezme fairedire. Il est important de ne pas oublier d’où on vient.

L’échéancede  ?

C’est un rendez-vous qui est d’ores et déjà inscrit dans ma tête.

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