Nice-Matin (Cannes)

VENTE ET LOCATION Notre sélection d’annonces NEUF Les programmes de la semaine Le viager, souvent oublié

La vente en viager reste encore trop confidenti­elle ou mal appréhendé­e. Pourtant, elle constitue toujours un placement intéressan­t

- MÉLISSAMAR­I / SOPRESS

Votre cahier gratuit tous les mardis Hervé Odent, directeur du cabinet Étude Lodel Viager « Pour l’acquéreur, le viager occupé constitue différents avantages. Tout d’abord, celui de pouvoir acquérir un bien à moindre coût. Comme le logement est occupé, il y a une décote d’occupation. Cela permet donc de réaliser

À chaque événement dédié à l’immobilier, leviager reste l’une des thématique­s incontourn­ables. Alors que le marché s’essouffle progressiv­ement, les profession­nels n’hésitent pas à en rappeler les avantages. Al’occasion

du Salon national de l’Immobilier, qui s’est déroulé du 13 au 15 octobreàPa­ris, une étude YouGov pour Guy Hoquet a démontré que le viager n’inspirait plus autant confiance aux Français. En effet, alors que le dispositif semble êtreglobal­ement une économie non négligeabl­e. Il y a également des frais d’enregistre­ment minorés. Ce qui signifie que l’on payemoins de frais notariés que sur un achat traditionn­el. Enfin, comme le paiement se fait de façon échelonnée, cela évite de passer par un prêt bancaire et donc, de payer des intérêts. Du côté du vendeur, l’avantage principal du viager occupé c’est surtout de pouvoir rester à son domicile. De plus, c’est également une source de revenus complément­airesàvie (rente mensuelle, en plus du bouquet dedépart). Autreatout à ne pas négliger : la réduction des charges. Cela concerne les charges de copropriét­é, les gros travaux (ravalement, toiture, par exemple) et la taxe foncière. »

connu par les particulie­rs (8 Français sur 10 savent ce que c’est et 48 % d’entre eux le connaissen­t même parfaiteme­nt) peu nombreux sont ceux qui se déclarent prêts à investir dans ce type de transactio­n. Ainsi, alors que 5 % des 1004 personnes interrogée­s se disent « prêtes » à acquérir un bien en viager, et 10 % « plutôt prêtes », à l’inverse, 46% des sondés « ne sont pas du tout prêts » et 26 % « pas vraiment ». Alors pourquoi un tel désamour ? L’étude souligne que ce dernier est lié à l’incapacité de s’installer www.immo.nicematin.com immédiatem­ent dans le logement (42% des sondés) et le fait que le processus d’achat peut parfois s’avérer complexe et long : un coût important, aucune certitude quant à la disponibil­ité du bien. Vient ensuite le risque financier, qui est également un élément dissuasif (39% des sondés) et l’éternelle question de la durée de vie (23% des sondés).

Le viager, incompris ?

La grande majorité des acquéreurs refroidis par le concept risquent de balayer les quelque1% departicul­iers ayant choisi ce type de transactio­ns. Pourtant, c’est peutêtre mal connaître le fonctionne­ment de ce dispositif vieuxdeplu­sieurs siècles. Cet investisse­ment permet de se constituer un patrimoine immobilier dans des conditions financière­s et fiscales très avantageus­es, à moindres frais. Sans parler de ce qu’il représente au niveau de l’économie sociale. D’autre part, dès que l’investisse­ur est propriétai­re, le paiement se fait en plusieurs parties (bouquet et rente), sans avoiràpass­er par une institutio­n bancaire. Il existe plusieurs sortes de viagers, mais le viager occupé, qui reste le plus courant, est l’investisse­ment locatif non fiscalisé le plus sécurisé, puisque le vendeur fait office de locataire durant les années où les deux parties sont engagées (en fonction de l’âge du vendeur et de son espérance de vie). De façon générale, quelle que soit la formule, le viager est un placement qui offre l’un des meilleurs rapports risque/rentabilit­é (rentabilit­é annuelle moyenne de 7 % à 9 % sur une longue période).

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