L’écrivaine Danielle Baudot-Laksine s’est éteinte
On la connaissait pour sa série de livres sur les paysans du pays grassois. On la connaissait aussi pour le combat qu’elle a mené plusieurs années durant – avec comme seule arme sa plume – pour rendre hommage aux Justes de la vallée de la Vésubie, qui ont caché et aidé des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. On la connaissait encore pour Ma danse avec Picasso, livre dans lequel elle évoquait le peintre, qu’elle avait côtoyé de près dans sa jeunesse et vibrant plaidoyer en défense des époux Le Guennec, ce couple de Mouans-Sartoux poursuivi par la justice pour avoir détenu – illégalement selon l’accusation – une série de dessins et croquis de l’artiste. Danielle Baudot-Laksine était une protectrice de mémoire, une infatigable collectionneuse d’éclats de vies. Hier, la sienne s’est éteinte. L’auteure des trilogies Pierre Le Migrant et Tant’Anna avait ans. En , elle avait fondé les éditions Bergier, du nom du chemin qui borde son mas provençal, acquis voilà ans à Châteauneuf. Avec son époux, André à qui nous adressons aujourd’hui nos sincères condoléances. Tout comme à sa fille, Annick. Et à toute sa famille et ceux qui l’ont aimée. « Saint-Martin-Vésubie et ses habitants viennent de perdre une femme généreuse, passionnée, courageuse. Tous ceux qui, à Saint-Martin-Vésubie et ailleurs, l’ont connue et appréciée sont dans la peine et je la partage », déclare Eric Ciotti.