« S’amuser avant tout »

Sébastien, vous voilà enfin au volant d’une  Maxi en championnat de France. Peut-on dire que vous réalisez un rêve ?

Quelque part, oui. Cela ravive en moi de bons souvenirs liés à l’époque des kit-cars  litres. Des voitures sympa à piloter et à voir. Réactives, vivantes... Tenez, je me rappelle qu’en , lors du Critérium des Cévennes, dans la file d’attente avant chaque spéciale, avec ma petite , j’entendais les rugissements des  Maxi résonner dans la montagne. Ça me faisait drôlement envie ! Ensuite, j’ai roulé avec la Citroën Xsara kit-car (en , ndlr) avant de passer en WRC. Jamais en . Récemment, l’occasion d’en acheter une s’est donc présentée. On l’a découverte au Rallye de Haute-Provence. Et je suis ravi de la retrouver ici, sur ces routes varoises que j’apprécie.

Le travail accompli par votre équipe a-t-il produit ces fruits ?

Bon, il s’agissait surtout de peaufiner quelques détails pour la rendre propre. Dans le team, ils sont un peu maniaques, vous savez. Ils voulaient la faire à leur façon. (Rires) Alors, quelques kilos ont été supprimés ici et là. Aujourd’hui, elle est prête !

Gilles Panizzi pense qu’entre vos mains, une  Maxi peut jouer la gagne ce week-end. Et vous?

Difficile à évaluer. Je manque d’éléments de comparaison par rapport aux voitures de la catégorie R. En revanche, je sais qu’une WRC nous colle à la régulière entre une et deux secondes au kil’, selon le profil de la route. En outre, la pluie annoncée samedi ne va pas nous aider. Je verrai bien. De toute façon, on est là pour s’amuser avant tout.

Le parcours du Dakar  vient d’être présenté. Ce week-end, vous allez y penser un peu, beaucoup ou pas du tout ?

Pas du tout. (Il sourit) D’ailleurs, je n’ai pas encore regardé la carte de près. Il paraît qu’on va manger beaucoup de sable au Pérou. Tant mieux pour la course et le spectacle. Tout le monde sera logé à la même enseigne. Pour nous, sûr que la tâche s’annonce plus compliquée. On fera avec...

Si vous revenez en WRC avec Citroën l’an prochain, ce ne sera pas dès le Rallye Monte-Carlo. Pourquoi ?

Disons que Peugeot n’avait pas spécialement envie que je prenne le départ du Monte-Carlo juste après le Dakar. Pour une question d’image. Moi, il aurait fallu que je participe aux essais WRC en décembre, puis que je saute dans l’avion tout de suite après l’arrivée en Argentine. Bref, c’était trop de précipitation. Si retour il y a, mieux vaut bien le préparer.