FOOTBALL Trop gros pour tomber... STADE LOUIS-II en direct sur BeIn Max MONACO ANGERS
Trois défaites de suite toutes compétitions confondues, trois matches sans victoire en Ligue 1, le champion de France en titre traverse une nouvelle zone de turbulences et doit réagir
Après, Leipzig, Paris et Nantes, Monaco serait inspiré de ne pas faire plaisir à Julien Lepers et son fameux « quatre à la suite » en s’inclinant contre Angers, ce soir, au stade Louis-II. Il y a six mois, écrire cette phrase aurait été insensé puisqu’on se demandait plutôt combien le visiteur du soir allait en prendre dans la face. Mais voilà, ce matin l’AS Monaco est quatrième de Ligue 1 alors qu’au soir d’une victoire contre Guingamp, début novembre, les Monégasques espéraient encore doubler le PSG lors du choc de dimanche dernier. Actuellement les Parisiens naviguent douze points devant. C’est énorme après seulement 15 journées. Car depuis le set de tennis passé à Guingamp (6-0), Monaco n’a plus gagné un match (un nul et deux défaites en championnat) et s’est fait salement sortir de toutes compétitions européennes par le novice RB Leipzig (1-4).
Comme une forme de logique
Autant dire que l’équipe a mal au crâne. Quelque part, il est presque logique qu’une équipe qui a vendu la moitié de ses titulaires soit à la peine dans la foulée. A ce propos, il existe dans le monde de la finance un terme particulier : «Toobigtofail» (« trop gros pour faire faillite »). Il s’agit d’un concept économique qui décrit la situation d’une banque ou toute autre institution financière, dont la faillite aurait des conséquences désastreuses sur l’économie et qui par conséquent se retrouve renflouée par les pouvoirs publics dès lors que ce risque de faillite est avéré. On (e n’en est pas encore là, mais l’ASM est une trop grosse institution pour vraiment s’enfoncer dans la crise. En théorie en tout cas. Une victoire contre Angers mettrait un terme à la spirale négative actuelle. L’escouade de Jardim est attendue au tournant et le technicien portugais le sait : « Après les défaites, on attend une réaction. Les choses ne marchent pas. Nous avons besoin de prendre du recul pour comprendre pourquoi. Pour changer cette dynamique, il faut travailler, il faut changer les défaites par des victoires ». Le meilleur entraîneur du championnat de la saison passée admet que son collectif tousse à cause de broutilles : « Ce qui ne marche pas, ce sont les résultats et les petits détails, quand tu prends des buts dans les dernières minutes comme Lyon, Montpellier ou Nantes. Il manque l’envie. Nous devons prendre de meilleures décisions, faire de meilleurs gestes ». Plus rassurant, et logique, c’est que l’inquiétude semble aussi trouver un certain écho au sein des joueurs à en croire Keita Baldé : « C’est une situation qui n’est pas bonne pour nous, pour les supporteurs, pour l’équipe. Nous en sommes conscients. On doit être fort ensemble, il faut aller de l’avant. » Il y a encore un mois, Monaco envisageait sérieusement de concurrencer le PSG le plus longtemps possible dans la course au titre. Aujourd’hui, il faut avant tout reconquérir cette deuxième place et batailler avec l’OM et l’OL, deux équipes qui carburent mieux que Monaco actuellement. Même si l’ASM semble accuser le coup moralement et physiquement (huit joueurs blessés actuellement), l’avenir peut de nouveau sourire au club de la Principauté. La nomination en début de semaine de Michael Emenalo au poste de directeur sportif est presque passée inaperçue dans cette spirale sportive négative. Le Nigérian va être attendu dans de nombreux domaines (mercato, gestion des jeunes, scouting) et son savoir-faire aura un impact primordial sur le projet de l’AS Monaco. Car, à mi-saison, le recrutement estival - pourtant salué à l’époque - ne permet pas de maintenir l’équipe au sommet. Mais le vrai bilan se fera en juin. Ce qui laisse un peu plus de six mois aux toujours champions de France d’inverser la tendance. A commencer par ce soir face à Angers.