Sécurité : pas au rabais
La levée de l’état d’urgence n’y a rien changé. Sur le marché de Noël de Nice – le plus important des Alpes-Maritimes de par sa taille et le contexte post- Juillet –, «le dispositif de sécurité est identique à l’année dernière en termes de lieu, de moyens et de vigilance », avertit le commissaire Rabah Souchi, chef du service d’intervention, d’aide, d’assistance et de proximité (SIAAP) de Nice. Ici comme dans le reste du département, la vigilance est au plus haut. Nul n’a oublié l’attaque au camion contre un weinachtsmarkt (marché de Noël) de Berlin, le décembre . À Nice, cette année encore, les chalets en bois ont pris leurs quartiers d’hiver sur la promenade du Paillon, ceinturé de palissades de , m de haut lestées de lourds blocs. Vingt autres, de , tonnes, ont été disposés aux abords. Quarante-cinq caméras sont braquées sur la place Masséna et ses abords, dont sur le marché, détaillait récemment le maire de Nice Christian Estrosi. L’efficacité du dispositif « suppose une co-action supplémentaire dans la préparation de l’événement entre la ville de Nice (la police municipale), l’État (la police nationale) et la force sentinelle », explique le commissaire Souchi. Les réunions en préfecture se sont donc succédé en amont. Cette fois encore, les patrouilles du plan antihold-up croisent les forces mobilisées dans la veille antiterroriste. Sur le marché de Noël niçois, les visiteurs croisent « des policiers en civil et en tenue, des municipaux, des agents de sécurité avec des palettes aux entrées, précise le commissaire Souchi. Nous conseillons aux visiteurs d’éviter les sacs volumineux, de ne pas laisser traîner leur sac, d’être vigilants et d’attirer l’attention des policiers ou des vigiles sur toute attitude pouvant paraître suspecte. Le risque zéro n’existe pas. Mais nous comptons aussi sur le sens citoyen de chacun. »