Nice-Matin (Cannes)

Les clients partagés sur la qualité

- C. M. cmalleck@nicematin.fr

Dans l’enceinte du village, les passants stagnent devant les stands de gaufres et de churros. Se croisent dans les allées. Flânent. Regardent. Mais n’achètent rien, ou presque. On leur a demandé pourquoi.

«C’est pour faire du fric»

Jeanette et Gérard sont Niçois. En tant qu’habitué et enfant du pays, Gérard réagit : « S’il n’y a pas de marché de Noël c’est pareil. Par exemple, là-bas, vous avez un stand qui vend de très beaux plats... made in Bali. Quel intérêt ? C’est plus un marché pour faire du fric qu’un marché de Noël ». Jeannette acquiesce : « À mon avis, les organisate­urs ne sont pas assez vigilants quand ils sélectionn­ent les commerçant­s. »

« Achats coup de coeur»

Julia, habitante de Saint-Laurent, a le propos plus modéré : « Je pense qu’il y a les deux. De la qualité et du bon marché. Ça permet de voir des choses qu’on n’a pas l’habitude de voir. Du coup, on y va plus pour se balader et faire des achats coup de coeur pour finaliser la liste de cadeaux. On a d’ailleurs acheté un petit puzzle en bois que l’on doit construire soimême. Mais je ne pense pas que ça soit de l’artisanat. Il y a beaucoup de distribute­urs. »

« Tous les mêmes »

Diana est descendue de Grenoble et visite pour la première fois le marché niçois en compagnie de Daniel, qui habite à Antibes. Ce dernier concède : « À chaque fois que je vais au marché de Noël c’est pour la nourriture et le charme. Mais on n’y va pas pour la qualité des produits vendus. Surtout que la plupart d’entre eux peuvent être retrouvés dans n’importe quel marché de France.»

« Davantage de produits artisanaux »

Accompagné de sa famille, Jérôme, Niçois, a une analyse différente. «Ilya l’air d’avoir davantage de produits artisanaux que l’an dernier. Là, on voit qu’il y a beaucoup plus de choses originales. On aime faire le marché, se balader, mais on achète seulement si c’est de la qualité. Mais, pour être tout à fait honnête, il y a des prix qui sont exagérés. On a acheté un fromage qui est passé du simple au double. Mais bon, le vendeur était sympa...»

« C’est beaucoup du gadget »

Aurélien est un Niçois pur souche et, fidèle à sa patrie. Il le revendique. «Sion vient ici au marché, c’est surtout pour la bouffe et l’ambiance, comme à peu près toutes les familles. Mais on ne viendrait pas acheter nos cadeaux ici. Je suis Niçois, pur Niçois. Dans ma famille, pour acheter des santons, on va chez des vrais artisans. Ici, je trouve qu’il y a une différence de qualité. C’est beaucoup du gadget. »

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