Nice-Matin (Cannes)

John Mare : « Je monte à Paris pour lui rendre hommage »

John, employé au Palais des Festivals depuis 1985, est aujourd’hui orphelin de son icône absolue

- TH. PEYROT

Unanimemen­t reconnu comme fan inconditio­nnel sur le parvis cannois, John Mare – ça ne s’invente pas – connaît tout de sa rock star Hallyday, de 20 ans son aînée. Ses débuts, sa discograph­ie, ses tournées, sa carrière… Rien ne lui a échappé. Jusqu’à ce mercredi matin chagrin. Nous l’avons retrouvé hier sur la place du marché de La Bocca. Tout de noir vêtu. Digne mais abattu. C’est un véritable jour de deuil, presque familial, pour ce Cannois qui a transmis sa passion pour l’idole des jeunes et des moins jeunes sur près de quatre génération­s à tous ses proches. Au point que « ce matin [hier], j’ai reçu des dizaines de messages de condoléanc­es très touchants de mes amis. J’avais comme un mauvais pressentim­ent, ces derniers jours, je ne sais pas pourquoi. » La plus jeune de ses filles, Alicia, 23 ans, l’a appelé en pleurs, tellement elle était submergée par la peine. Cette admiration pour Johnny, John l’a vouée très tôt, presque comme une évidence, à la mort de Claude François. Dès lors, il suivra chaque étape de sa carrière, ses faux comme ses coups d’éclats. «J’ai bossé pour lui, au Zénith, à Nice, en vendant des Tshits à son effigie dans la salle. » En 1991, il va même monter un concert « Hallyday » sous le chapiteau du stade de Coubertin, à La Bocca. Tout le monde les charrie… Qu’importe. « Ça a fait un carton, c’était plein à craquer », se remémore, John, ému. Même le jour de son mariage, le fan arbore un costume d’Hallyday et déboule à la noce en Harley… Sa période préférée : « Celle où il a collaboré avec Michel Berger et Jean-Jacques Goldman ». De la foultitude de concerts auxquels il a assisté, le Cannois retient surtout cette séquence, au Parc des Princes à Paris, où contre l’avis des organisate­urs qui criaient à la folie, pour célébrer ses 50 ans, l’artiste intrépide a osé fendre le stade uni comme un seul homme, tout autour de lui. À plusieurs reprises les deux John vont se rencontrer, sympathise­r, en toute simplicité. «Je suis allé le voir à Opio sur le tournage de “Conseil de famille” de Gavras. J’ai même monté les marches du Palais pour le Festival, en 2009, avec son garde du corps Jimmy et Laeticia. C’était quelqu’un de très sensible, le coeur sur la main.» On le laisse repartir, abasourdi, un peu éteint. Il veut vite retourner devant sa télé pour revoir les clips de Johnny diffusés en boucle, sur W9. Et chantonner Que je t'aime. Ensuite ? « Je monte à Paris lui rendre hommage. »

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DR DR (Photo TH. P.) monte les En , John Johnny, Laeticia marches avec du corps. et Jimmy le garde Ci-desssus, en , au Stade de France, John et son rockeur adoré. John Mare,  ans, possède une collection impression­nante de disques rares et objets de son artiste...
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