Le robot Saphir en mode production depuis un mois !
Il s’appelle Saphir. Depuis un mois, il est entré en action au coeur des salles blanches de Thales. Sa tâche? Saisir de son grand bras agile de petits inserts métalliques, placer la dose de colle indiquée et les enfoncer dans des panneaux qui comptent 3000 points de fixation. Grâce à son laser qui scanne le trou à viser, Saphir obtient une précision de 4/100e ! Une révolution! Car la robotisation incarne un vrai tournant dans les modes de fabrication des satellites à Cannes. «Les opérations sont très fines et peu répétitives donc peu robotisables. C’est le premier robot utilisé en production», explique Pascal Gaudin, responsable du projet Saphir.
Deux à trois fois plus rapide
Après presque deux ans de test, la machine, moyennant un coût de 800000 €, a donc remplacé la main de l’homme pour une opération délicate et décisive. «Chaque insert doit pouvoir tenir une charge de 300 kg. Le robot vérifie aussi la résistance après la pose de l’insert.» Cette automatisation permet de conserver les mêmes performances que le geste manuel mais diminue le temps nécessaire à l’opération par deux ou trois! Un plus pour le rendement qui pourrait faire des petits. «Un autre projet pourrait sortir dans un an. Un autre robot pourrait se charger de la pose de petits carrés de miroirs dont on recouvre les faces externes des satellites pour éviter de trop chauffer», confie Pascal Gaudin. Un héritier de Saphir attendu sur la ligne de production fin 2018…