Nice-Matin (Cannes)

Dans la salle du Minotaure, la Riviera attend ses talents

Rencontre avec le producteur Gérard Louvin qui préside, demain, un jury composé notamment de Hélène Ségara, Daniel Moine et Kamel Ouali

- PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE DEPETRIS

La première édition du concours artistique les Talents de la Riviera a lieu, demain, à 15 heures pour les demi-finales et, à 20 h 30, pour la finale dans la salle du Minotaure. Organisée par un jeune producteur de 25 ans, Fabien Ramade, avec le concours de la mairie et en partenaria­t avec NiceMatin, cette compétitio­n bénéficie d’un parrain exceptionn­el en la personne de Gérard Louvin, qui présidera le jury. Personnali­té incontourn­able du monde de la télévision, dénicheur exceptionn­el de talents tels Florent Pagny, Michel Leeb, Pierre Palmade ou encore Anthony Kavanagh, il a produit à travers sa société GLEM plus de cinquante-deux concepts de télévision soit 2200 heures d’images. De Sacrée Soirée à Sans aucun doute ,en passant par Ciel mon Mardi, Les Années Tubes, Interville­s, L’Or à l’Appel, les NRJ Music Awards ou encore l’élection de Miss France, l’homme est à l’origine de beaucoup de grandes émissions. C’est toujours lui qui a mis à l’antenne d’animateurs tels Julien Courbet et Vincent Lagaf. Gérard Louvin a également été le directeur-producteur de la Star Academy, en 2004. Rencontre !

Plus de  inscrits à ce concours, comment expliquez-vous ce succès ?

Cela ne m’étonne pas. C’est un concept très ancien que celui des concours de chant. Rappelez-vous, il y a eu les radio-crochets qui existaient dans les villes et les villages et grâce auxquels de magnifique­s talents se sont révélés au public. Et puis il y a eu la télévision qui a constitué une formidable caisse de résonance pour les artistes qui y réussissai­ent. Ce sont des émissions qui mettent un coup de projecteur formidable sur une personnali­té. Et puis il y a aussi ces carrières de stars qui font rêver beaucoup de jeunes et de moins jeunes. Ce n’est donc pas étonnant que les castings attirent tant de monde.

Y a-t-il une recette miracle pour réussir une carrière ?

Non mais je pense qu’il faut du talent, de la chance, beaucoup de charisme et de l’intelligen­ce. C’est un immense travail. Il ne suffit pas de savoir bien chanter. Il faut de bons textes, de la bonne musique. Pour cela on a besoin d’un gros travail d’écriture, de peaufinage et de remise en question. Et puis il y a ce qui est indéfiniss­able, cette rencontre privilégié­e avec le public, cette vibration particuliè­re et souvent inexplicab­le que celuici ressent ou ne ressent pas…

Comment voyez-vous l’évolution de ce métier ?

Les choses ont bien changé. Je suis d’une génération qui a vu exister beaucoup de spectacles et d’émissions de télévision qui faisaient la promotion des artistes. Cela n’est plus vrai et lorsqu’il n’y a plus de coup de projecteur, on revient aux fondamenta­ux. On revient au spectacle vivant ce qui est heureux avec beaucoup de spectacles et de festivals même si la situation économique constitue parfois un frein. La scène c’est la réalité et l’exigence. En public, on ne peut pas tricher. Alors cela peut aller très vite car la meilleure promotion, c’est le bouche-àoreille.

Pourquoi avoir choisi Vallauris ?

Avec Fabien Ramade, un jeune producteur qui se lance dans le métier et que je conseille, nous avons découvert cette ville et particuliè­rement un lieu magique : le théâtre de la Mer. Nous allons essayer d’y développer des projets avec la ville si cela est possible. Ce concours des Talents de la Riviera est une première étape qui aura lieu dans la salle du Minotaure. J’ai demandé à mes amis Hélène Ségara, Daniel Moine et Kamel Ouali d’être à nos côtés. J’espère que nous allons déceler des personnali­tés artistique­s qui vont nous séduire et nous étonner et pas seulement dans la chanson. En espérant que leur succès ici pourra déboucher sur un futur heureux. C’est aussi un coup de projecteur comme je vous le disais.

Nous ne pouvons pas ne pas parler de la disparitio­n de Johnny Hallyday ?

Oui c’est un mythe qui disparaît. Johnny accompagne tout un chacun depuis plus de  ans. Il est une idole, une icône, qui fait partie de nous comme l’était Claude François avec qui j’ai travaillé mais qui a disparu très tôt en pleine gloire. Johnny a eu une longévité artistique impression­nante. C’était quelqu’un de gentil, d’intelligen­t. Son succès n’est pas dû au hasard car les publics de toutes les génération­s ont senti instinctiv­ement qu’il était hors du commun et en même temps très proche. La demi-finale se déroulera à huis clos. La finale à 20 h 30 est ouverte au public sur invitation à se procurer aux offices de tourisme de Vallauris Golfe-Juan ou au Minotaure dans la mesure des places disponible­s.

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(DR) Gérard Louvin, une personnali­té incontourn­able du paysage télévisuel français préside le jury.

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