Département: le budget adoucit les moeurs… L’élection du député LREM Cédric Roussel validée hier
L’esprit de Noël a soufflé sur l’ultime séance plénière 2017 du conseil départemental. Une séance fleuve au cours de laquelle l’examen du budget aura permis d’amorcer un sensible rabibochage des élus de droite. Rappelons qu’au début de l’automne, s’est créé au sein de l’assemblée départementale un groupe dissident de dix-sept élus, baptisé « Alpes-Maritimes ensemble », censé incarner une forme de vigilance estrosiste au sein de la collectivité présidée neuf années durant par Eric Ciotti. Hier, tous les élus de ce groupe ont non seulement approuvé le budget présenté par le nouveau président du Département, Charles-Ange Ginésy, mais ils y ont mis la forme, faisant assaut de courtoisie. En leur nom, Charles Scibetta est intervenu sans équivoque : « Ce budget s’inscrit dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’ici et vous avez tout notre soutien. La maîtrise des dépenses de fonctionnement, la solidarité territoriale, la politique culturelle vont totalement dans le sens de ce que nous souhaitons. » Le maire de Carros a également insisté sur «l’esprit de coopération entre la Métropole Nice Côte d’Azur et le Département». Tout au plus a-t-il regretté, timidement, que ce dernier n’apporte «que» 5 millions de subvention pour le futur commissariat *avec la carte Pass baby de Saint-Roch à Nice. Comme un seul homme, les cinquante conseillers départementaux de droite ont donc voté ce premier budget de l’ère Ginésy.
La situation tendue des EHPAD
Ce budget a en revanche été repoussé par les quatre élus de gauche, sur leur faim quant à son volet social. MarieLouise Gourdon (PS) a invité la collectivité à «défendre sa compétence sociale de manière plus offensive », alors que Francis Tujague (PCF) a regretté « une action sociale affectée par le dépérissement des crédits et dictée par les moyens plus que par les besoins». L’autre élue communiste, Valérie Tomasini, a pour sa part relayé l’inquiétude des personnels d’EHPAD, dont une délégation de la CGT a manifesté hier, «qui font face à des conditions de travail dégradées, les prises en charge étant de plus en plus difficiles ». Sur ce point, Charles-Ange Ginésy avait auparavant annoncé l’augmentation du point GIR de 5,68 à 6 euros, «soit un bonus de 3 millions pour donner de l’oxygène aux EHPAD et réduire le reste à charge des familles, ainsi que la création de cent nouvelles places d’accueil en 2018». Son budget 2018, toujours contraint par des dotations réduites, s’articulera autour de quatre axes : « La stabilité fiscale, celle des dépenses de fonctionnement, la poursuite du désendettement pour 17 M€ et un investissement à hauteur de 220 M€, privilégiant les solidarités, l’essor numérique, avec la mise en oeuvre d’un guichet unique dématérialisé, et le développement durable. » L’ex-président Eric Ciotti a de son côté pu se réjouir du rapport de la Chambre régionale des comptes qui, sur la période 2010-2015, a salué la gestion vertueuse de la collectivité et son optimisation des services. Elle s’est seulement inquiétée de l’importance de l’aide aux communes. Une politique assumée par Eric Ciotti et reprise à son compte par Charles-Ange Ginésy, qui n’entend pas la remettre en cause. tronique. Il sera ouvert de ce soir 20 h à demain 20 h. Toutefois, pour les personnes ne disposant pas d’Internet, des bureaux de vote fixes équipés d’ordinateurs seront ouverts dimanche. Dans les Alpes-Maritimes, il y en aura huit.
Bureaux et horaires
- Antibes : permanence du 6, rue Carnot, de 8 h à 18 h. - Cagnes : permanence du 14, rue Jean-Raymond-Giacosa, de 9h30 à 17h30. - Cannes: permanence du 22, rue des Suisses, de 8 h à 18 h. - Grasse : permanence du 24, place aux Aires, de 9 h à 18 h. - Le Cannet : salle Bel’Aube, 7-9, rue des Michels, de 9 h à18h. - Mandelieu: permanence du 589, avenue de Cannes, de8hà18h. - Menton: permanence de la place de la Mairie, de 8 h à18h. - Nice: permanence du 15, quai des Deux-Emmanuel, de8hà18h.
Dans les Alpes-Maritimes, Les Républicains revendiquent près de 11000 adhérents à jour de cotisation. Les neuf députés azuréens élus en juin peuvent désormais tous dormir sur leurs deux oreilles. Le dernier qui se trouvait encore sur un siège éjectable, le marcheur niçois Cédric Roussel, a été rassuré hier. Le Conseil constitutionnel a, en effet, rejeté le recours qui le menaçait. Ce recours avait été déposé par Rudy Salles, inamovible député UDI depuis 1988, éliminé cette fois dès le premier tour dans la 3e circonscription, qui englobe le centre de Nice et ses banlieues Est. Paradoxalement, ses réserves, pour l’essentiel, ne concernaient pas directement Cédric Roussel mais le frontiste Philippe Vardon, finaliste malheureux de l’élection. Rudy Salles estimait que la qualification de ce dernier à son détriment, pour trois cents voix d’écart à peine à l’issue du premier tour, avait été facilitée par la conjonction de plusieurs irrégularités.
Arguments écartés
Les sages de la rue de Montpensier en ont jugé autrement et ont écarté, les uns après les autres, les arguments avancés par le député sortant. Que ce soit l’utilisation par Philippe Vardon de panneaux dévolus au candidat du PCD, Didier Asin, qui s’était retiré à son profit, les tweets perçus comme « menaçants » par Rudy Salles, ou encore la mention «fondateur de Les Républicains » qui figurait sur les bulletins de vote du candidat divers droite Stanislas Andre, mention qui pouvait prêter à confusion et lui avait porté préjudice, plaidait le requérant. Le Conseil constitutionnel a estimé que rien de tout cela n’était de nature à «altérer la sincérité du scrutin ». Au second tour, Cédric Roussel l’avait emporté le 18 juin avec 60,84 % des voix, contre 39,16 % pour Philippe Vardon.