Nice-Matin (Cannes)

Les plages à « qui perd ou gagne »

Nouvelles concession­s signées pour 12 ans avec deux changement­s et une inconnue à Bijou plage, engraissem­ent et embellisse­ment

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin.fr

D’un côté les tuyaux, de l’autre les photos. Depuis le Boulevard du Midi, le marchand de sable crache son or fin pour sonner, une fois n’est pas coutume, le réveil de la Croisette. Les matelas vont gagner de la surface avec vue mer. Mais pour les plagistes, pas question de s’endormir sur leurs lauriers. Goéland, Gray d’Albion, La Môme Beach, C Beach, Plage 45, Palais Stéphanie Beach à la place de Bâoli Beach, Long Beach, la plage du Festival, l’Annex, le Carlton Beach, Vegaluna, 3.14 Plage, l’Ondine, la Mandala, Rado, Croisette Beach, Miramar Plage, Plage du Martinez, L’Ecrin, Gotha Beach... vingt délégatair­es de service public qui disposeron­t de douze ans pour amortir leurs investisse­ments. Travaux imminents, à partir du 1er janvier. Des plages familiales (Grizzeti, Richard, Rotondaro) ancestrale­s qui résistent contre vents et coups de mer, appétits de requins et OPA financière­s. Et puis des établissem­ents de «marque», vitrine de groupes hôteliers ou de restaurati­on. Avec le nouveau cahier des charges imposé par la Ville pour 2018, la «vieille endormie » doit changer sa garde-robe et se refaire une beauté (structure démontable, plus de toits en tôle, mobilier en bois raffiné, service restaurati­on de qualité, redevance conséquent­e…). Avec des établissem­ents privés concentrés entre Macé et Zamenhof, dont les surfaces publiques seront agrandies au détriment des plages Juliana et du Soleil. À la pointe Croisette, les images noir et blanc de Johnny, et l’incertitud­e qui plane comme une mouette au-dessus des vagues. Le lot Bijou Plage fait l’objet d’un nouvel appel d’offres (l’actuel a été déclaré infructueu­x pour manque de garanties financière­s des deux candidats en lice), mais Nathalie Regeffe et sa maman Colette tiennent toujours la barre de grandmère, trente ans après, et plongent dans les souvenirs de leur collection perso. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort, chantait Hallyday… Entre paillettes et simplicité, deux visions de la Croisette, où chacun triera le bon grain (de sable) de l’ivraie. Mais un même littoral, dont l’avenir se redessine pour rester doré…

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