Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL « Mario ? Impossible qu’il parte ! »

Au moment de faire le bilan de cette première partie de saison, le président Jean-Pierre Rivère a été clair au sujet de son meilleur joueur

- VINCENT MENICHINI

Jean-Pierre Rivère en est à sa septième saison en tant que président de l’OGC Nice, déjà... Il connaît la chanson, donc, ses victoires qui filent sous le nez, ses crises qui se pointent à l’improviste ou encore ses rebonds inespérés. A l’heure de faire le bilan de cette première partie de saison, correcte après tout, “JPR” considère son équipe « en déficit de points ». « Mais j’aurais signé cet été pour être sixième à la trêve et encore qualifié en Ligue Europa », ajoute-t-il. Il a aussi juré qu’il n’avait jamais songé à débarquer Lucien Favre au coeur de la tempête automnale. A quelques jours du mercato, le boss a dit, du bout des lèvres, que Nice cherchait un ailier.

Président, quel bilan faites-vous après cette première partie de saison ?

On a joué aux montagnes russes. Disons qu’on a traversé une crise de croissance, ce qui n’a rien d’anormal. La Coupe d’Europe a mobilisé beaucoup d’énergie en début de saison. On savait les matchs contre l’Ajax capitaux pour la suite. Notre début de saison en championna­t a été poussif, on s’est installé dans une sorte de confort. On a eu la force de rétablir certaines choses, mais la défaite contre l’OM fait beaucoup de mal. Dans la foulée, on perd à Montpellie­r, alors qu’on doit mener  ou  à  à la mi-temps. Malgré vos passages à vide, Nice est sixième de Ligue . Si vous m’aviez dit ça en début de saison, j’aurais signé de suite. D’autant qu’on est également sorti des poules en Ligue Europa et toujours en course en Coupe de la Ligue. Or, je considère qu’on a tout de même un déficit de points. Sixième, c’est un classement en trompe l’oeil car tout est serré.

‘‘ On a connu pas mal de changement­s à l’intersaiso­n, les nouveaux ont mis un peu de temps à s’intégrer. N’oublions pas qu’on a tout de même joué trente matchs depuis juillet, c’est beaucoup ! Le vrai bilan, on le fera en mai prochain.

Il y a également eu cette victoire miraculeus­e à Toulouse. Elle a tout changé ?

La saison dernière, on a eu une réussite maximale. Le coach n’a jamais cessé de le répéter. Depuis la reprise, on en a eu beaucoup moins. Ce match à Toulouse, c’est celui d’une mobilisati­on générale. Il sera très utile pour la suite. C’est une référence. En interne, on a joué l’union sacrée, vraiment. Les supporters ne nous ont jamais lâchés, je tiens à les remercier. Quand je vois ce qu’il se passe ailleurs…

Lucien Favre aurait-il pu être débarqué durant cette période de crise ?

Qu’on ait pu douter de Lucien, c’est faux. On ne l’a d’ailleurs jamais jeté en pâture. Quand vous pensez que vous avez affaire à la bonne personne pour redresser la barre, il n’y a aucune raison de vaciller. Il faut juste être solidaire, on l’a été. C’est tous ensemble qu’on s’en est sorti. On a mis tout en oeuvre pour que la maison ne se fissure pas. Cela m’a parfois agacé lorsque certains pensaient que ce n’était pas la réalité.

Votre coach ne s’est jamais affolé, paraît-il…

Vous savez, l’environnem­ent global d’un club est essentiel. Il a pu compter sur son staff, ses dirigeants… On travaille main dans la main. Il n’y a pas de coup tordu, mais une réelle transparen­ce. Et même si on avait perdu ce match à Toulouse, l’avenir de Lucien n’aurait pas été remis en question. On n’y a même jamais songé.

Vous a-t-il surpris ?

Non. Une prolongati­on de son contrat

(il se termine en juin , ndlr)

est-elle à l’étude ? On est en pleine saison, il lui reste un an et demi de contrat. C’est bien trop tôt pour parler de ça. Il faut toujours anticiper les choses, mais là, on a le temps.

Que va-t-il se passer lors de ce mercato hivernal ?

Pas grand-chose. Il y aura peutêtre quelques départs en prêt, et l’arrivée d’un joueur offensif capable d’évoluer sur un côté. Je considère qu’on a un effectif de qualité.

Vous nous donnez des noms ?

Évidemment que non (sourire).

Un départ de Mario Balotelli est-il envisageab­le en cas de grosse offre ?

Non, c’est impossible. Vous connaissez son importance, c’est inenvisage­able. Grâce à ses performanc­es, il a retrouvé une valeur marchande à un an et demi de la fin de son contrat… Ce n’est pas ce qui nous intéresse pour Mario, mais qu’il continue à porter l’équipe vers le haut. C’est une belle histoire avec lui. C’est réconforta­nt de voir qu’on ne fait pas que des erreurs (sourire).

Comme celle de recruter Racine Coly ?

Sa situation est compliquée car il ne joue pas. Mais il est sous contrat et on va lui laisser du temps. On en reparlera l’été prochain. Il ne faut pas juger trop vite.

Ce serait quoi une saison réussie pour le Gym ?

Notre place se situe dans le premier tiers du championna­t. Voilà deux saisons qu’on joue les exceptions en finissant e et e. On ne peut pas rééditer ce genre d’exploit chaque année. L’idéal serait évidemment de rejouer une Coupe d’Europe la saison prochaine.

Le Top , c’est encore jouable (Nantes devance Nice de  points) ?

Ce sera très compliqué. Mais on va tout faire pour finir le plus haut possible. Un beau parcours en Coupe, cela fait envie à tout le monde. On n’a pas toujours eu de la réussite dans ces compétitio­ns.

Vous ne songez toujours pas à passer la main ?

Il n’y a pas de date précise. Ce n’est pas d’actualité.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France