Camberabero, libero libérée
La jeune joueuse du MOM attend avec impatience la deuxième partie de saison avec son club. Avec beaucoup d’ambition et un brin de folie qui vont bien pour son poste un peu spécial
Après un passage au pôle de Boulouris, Alyzée Cambérabéro a (re)pris la direction de Béziers, son port d’attache familial, pour poursuivre sa formation. Un long passage de quatre saisons au cours duquel, la jeune libero a fait quelques apparitions chez les pros avant de choisir la division Élite et Mougins pour prendre son envol et jouer à plein-temps. Un engagement pour deux saisons qu’elle ne regrette pas car la deuxième partie de la saison s’annonce très alléchante pour cette joueuse à la folie assumée. « J’aime tout ce qui est nouveau projet. Je suis curieuse par nature et ce que je vis aujourd’hui avec Mougins est à la hauteur de mes espérances. Mais ce que j’attends surtout, c’est l’entame des play-offs. J’ai hâte d’entrer dans le dur car on rêve toutes de l’accession en Ligue A. On a envie de prouver que nous avons notre place tout là-haut ! »
Un côté « vintage »
Sans forfanterie, ni prétention, Alysée Cambérabéro a bien conscience que la route est encore longue pour décrocher le Graal. « Le groupe est très complémentaire autour de joueuses d’expérience qui sont là quand il le faut. On vit bien ensemble et comme les résultats suivent, on se sent prêtes pour se lancer dans cette deuxième ligne droite avec la même envie et tout le sérieux nécessaire pour concrétiser nos objectifs ». L’étudiante en troisième année de kiné, qui reconnaît son côté « vintage » notamment en matière de goûts musicaux des années 80, n’a pas mis très longtemps à trouver ses repères parmi ses nouvelles partenaires. « Ici il y a le soleil, comme chez moi (à Béziers) mais il y a surtout une ambition sportive et c’est ce qui m’a vraiment motivée à rejoindre le MOM ». Le président Pastorello et Marie Tari ont certainement fait une bonne pioche en recrutant Alyzée Cambérabéro car à 21 ans, la libero mouginoise tient bon la défense du MOM. Un rôle qu’elle avait abordé sous un mauvais angle quand, au moment des sélections jeunes, son entraîneur lui avait proposé de quitter l’attaque pour endosser un maillot d’une autre couleur que ses équipières. Pourtant, aujourd’hui elle n’abandonnerait son poste pour rien au monde. « J’ai appris à l’aimer car il s’adapte bien avec ma folie naturelle et j’ai vite compris qu’on est souvent au départ de la construction du point ». CQFD !