Les deux maires sont d’accord
Il n’y a aucune dissonance entre eux. Georges Botella et Frédéric Masquelier sont sur la même longueur d’onde et considèrent qu’il y aurait plutôt intérêt pour les deux communes, à ce que Le Trayas quitte le Var pour les Alpes-Maritimes. Pourquoi ? D’abord, il y a les distances. « Du Trayas à Théoule, il y a cinq ou six kilomètres, analyse Georges Botella. Par contre, Saint-Raphaël se trouve à 25 kilomètres. Cela constitue donc un vrai problème, lié à l’éloignement. La police municipale raphaëloise en sait quelque chose, qui doit effectuer tout ce trajet pour venir patrouiller. Alors que celle de Théoule effectue, de toute façon, des rondes régulières dans tout le quartier. » Ensuite, il y a les services publics... « Côté varois, il n’y a plus rien. Théoule offre la proximité, y compris par exemple au niveau du CCAS et de la distribution des repas. » Bref, pour le maire de la petite cité balnéaire, les habitants du Trayas ne trouveraient que des avantages à basculer de
l’autre côté de la frontière. À Saint-Raphaël, Frédéric Masquelier, qui a succédé à Georges Ginesta depuis quelques mois, le reconnaît : « Théoule, c’est le bassin de vie du Trayas. Je vois donc une certaine logique à ce que le quartier y soit rattaché. » Reste, pour ses services à qui il a confié la mission d’évaluer les conséquences financières, à rendre leur verdict. Dans quelques semaines probablement... On notera pour l’anecdote que sur un plan électoral, les deux communes n’auraient pas grand-chose à perdre ni à gagner. « Le Trayas, ce sont 270 maisons côté varois, une centaine côté Alpes-Maritimes, soit en tout, une poignée d’habitants à l’année. La plupart des habitations sont des résidences secondaires », détaille Georges Botella. Qui précise encore que son homologue tient à conserver le cap Roux et sa réserve marine. Et si certains pensent que modifier la limite d’un département n’est pas chose aisée, le maire de Théoule, lui, n’est pas de cet avis : « Cela ne pose pas trop de problèmes et il y a des précédents. Ce serait beaucoup plus compliqué s’il s’agissait d’une région. » En somme, il n’y a plus qu’à...