Nice-Matin (Cannes)

Mitsubishi Eclipse Cross : show devant, timide au volant

- PEYROT

Pour s’arroger le droit de figurer en bonne place dans le classement des constructe­urs qui comptent, le crossover est « LE » modèle désormais incontourn­able dans une gamme. Mitsubishi Motors n’est visiblemen­t pas exempté. Galvanisé par l’image « 4x4 robuste » héritée du défunt Pajero, l’Eclipse Cross déboule sur le marché français. Avec l’espoir de faire briller en Europe le Japonais aux Trois Diamants, surtout depuis son intégratio­n au capital de l’Alliance Renault-Nissan, le 15 septembre 2017. Ambition affichée à l’horizon 2020 : 20 000 unités/an, dont environ 1 000 Eclipse Cross, soit 1 à 2 % du marché. Avec son look résolument moderne, osé même si l’on se réfère à ses lignes très acérées, l’Eclipse Cross a de sérieux arguments à faire valoir. Tous les codes du genre sont ici plutôt bien respectés: un gabarit assez compact (4,4 m par 1,80 m), dans la moyenne de ce que fait la concurrenc­e ; une position de conduire relativeme­nt haute, une auto facile à vivre au quotidien. Surtout pour les trajets maison-boulot… À bord, la qualité perçue est bonne dans l’ensemble. Côté connectivi­té, presque rien à redire, sinon un pavé tactile un tantinet caractérie­l. Quant à la visibilité arrière, elle est rendue difficile par la double lunette vitrée sur le hayon scindé par le spoiler. Derrière, les passagers seront à leur aise grâce à la banquette (fractionna­ble 60/40) coulissant­e sur 200 mm. Le volume de coffre est trop juste (341 à 448 l) comparé à ses rivales, Peugeot 3008 en tête. Pour le reste, une seule offre de motorisati­on au catalogue : le bloc 1.5 l MICEV 163 ch en boîte manuelle à six rapports ou CVT (à variation continue) à 8 rapports virtuels. Et c’est là que le bât blesse. Bien que résolument calibré pour offrir douceur et confort, le châssis est à la peine dès que la route commence à tourner. Les virages catalans auront mis à rude épreuve l’équipage de notre essai, même à allure modérée. La prise de roulis est très marquée en courbe et la direction surassisté­e ne facilite pas le maintien de cap. La mollesse des relances fait douter de la présence de plus de 150 ch sous le capot. La consommati­on dépasse les 9,5 l aux cent de moyenne, contre les 6,6 l annoncés par le constructe­ur. L’Eclipse Cross démarre à 24 990 € en finition Invite. Notre modèle d’essai 4WD CVT, en finition Instyle (cuir, écran tactile 7’, affichage tête haute) est facturé 35990 € auxquels il faut ajouter 3853 € de malus éco (159g/CO2/km).TH.

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(Photos Th. P.) D’abord proposé en essence . l de  chevaux, deux ou quatre roues motrices, avec boîte manuelle à six rapports ou CVT à  rapports, l’Eclipse Cross arrivera en Diesel en milieu d’année.
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La face avant est très réussie. La vue / arrière est aussi flatteuse. La qualité perçue avantageus­e.
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