«Ramener une médaille»
Sélectionnés pour l’Euro qui débute aujourd’hui face à la Norvège, les deux Raphaëlois Adrien Dipanda et Raphaël Caucheteux évoquent leurs premiers pas ensemble chez les Bleus
L’équipe de France, c’est particulier. C’est une institution avec des codes qu’il faut respecter. ”
Médaillé d’argent aux Jeux Olympiques à Rio 2016, puis champion du monde 2017 avec l’équipe de France, le premier compte près de 40 sélections en Bleu. Le second vient d’honorer ses trois premières capes et fait, à trentedeux
‘‘ ans, ses grands débuts sous le maillot tricolore. Partenaires au SRVHB, vicechampions de France avec le club raphaëlois en 2016, puis demi-finalistes de la coupe EHF au printemps dernier, Adrien Dipanda et Raphaël Caucheteux sont désormais réunis sous la tunique bleue. Entretien croisé avec nos deux Experts varois avant l’Euro 2018 qui démarre aujourd’hui.
Adrien, Raphaël, parlez-nous de votre sélection en Bleu. Ce n’est pas une surprise pour Adrien, mais pour Raphaël, c’est sans doute une heureuse nouvelle ?
Adrien Dipanda : Il n’y avait pas de raison particulière pour que je ne sois pas dans le groupe, mais c’est une satisfaction quand même de faire partie de l’aventure. C’est un groupe qui a pas mal changé et tant mieux, car ça offre une chance à Raphaël. C’est une récompense pour lui, comme pour Saint-Raphaël. Raphaël Caucheteux : Pour moi, c’est extraordinaire. Ça vient récompenser tellement d’années de travail.
Vous êtes avec l’équipe de France depuis le décembre, vous avez fait un stage à Capbreton, puis trois matches de Golden League face à la Norvège (-), l’Égypte (-) puis contre le Danemark (-). Parlez-nous de cette préparation à l’Euro…
A.D. : On s’est rassuré. Lors de nos dernières sorties en Norvège, on avait lourdement perdu contre la Norvège et le Danemark, donc on avait besoin de se rassurer. C’est fait, sur le plan tactique, mais aussi physique. Et puis l’état d’esprit est excellent. R.C. : Pour moi, ce n’était que du plaisir. Celui d’avoir pu jouer sous le maillot bleu à Bercy, dans une salle pleine, était incroyable. J’espère avoir répondu aux attentes (il a inscrit six buts contre la Norvège, puis quatre face à l’Égypte, Ndlr), et je pense l’avoir fait puisque je suis sélectionné.
On imagine que le cadet a pris soin de l’aîné. Adrien a dû faciliter votre intégration chez les Bleus, Raphaël ?
R.C. : Oui, il m’a guidé. C’est quelqu’un qui est très respecté dans le groupe France et c’est un ami avant tout. A.D. : Pour Raphaël, c’était sans doute rassurant de savoir que j’étais là. Même si le plus important pour lui était d’apporter quelque chose sur le terrain, l’équipe de France, c’est particulier. C’est une institution avec des codes qu’il faut respecter. Mais c’est quelqu’un qui sait très rapidement s’intégrer. Et puis, il n’a plus ans…
Quels sont vos objectifs pour cet Euro ? On vous imagine forcément favoris…
R.C. : Être en mode compétition et ramener une médaille. A.D. : On va commencer fort avec un premier match décisif face à la Norvège (ce soir à h, Ndlr). Ensuite, il s’agira d’atteindre le dernier carré, pour s’ouvrir la porte aux médailles. Gagner un Euro, c’est plus difficile que de remporter un Mondial. Car les meilleures équipes du monde sont européennes. C’est une vraie performance et il faudra faire attention à l’Allemagne qui est championne en titre.
Vous voilà loin de Saint-Raphaël pour quelques semaines. Vous y pensez ?
A.D. : Nous sommes partis depuis le décembre et on ne sera pas de retour avec le janvier. C’est un éloignement à gérer. Et puis neuf matches, c’est long. Il faut rester concentré pendant deux semaines et demie. Psychologiquement, c’est un vrai combat. Ça aussi, pour Raphaël, c’est nouveau. R.C. : Oui, c’est quelque chose que je découvre. Je vais me mettre dans ma bulle et me couper un peu des réseaux sociaux notamment.
Vous penserez un peu au SRVHB ? Le programme sera costaud à votre retour, avec la coupe d’Europe…
A.D. : On est heureux que deux Raphaëlois représentent le club, mais on ne doit penser qu’aux Bleus. Là, on est en mode Bleu. R.C. : Je les suis de loin et je leur souhaite bon courage. Dès notre retour il y aura des échéances importantes avec un déplacement à Berlin en coupe EHF le février. Mais là, nous sommes avec les Bleus.
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