Nice-Matin (Cannes)

Complèteme­nt givrés !

Si Jean-Baptiste Dubourg, le roi de la glace visant une troisième couronne, tient la corde avant le virage azuréen, la concurrenc­e se bouscule sur ses talons

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Allez, vous reprendrez bien une boule de glace ? Comme d’habitude, une fois engloutie la sacro-sainte bûche de Noël marquant la trêve des confiseurs, le sorbet du Nouvel An est servi show ici et nulle part ailleurs. Rendez-vous aujourd’hui et demain sur le ruban ultra-glissant du circuit d’Isola 2000, théâtre immaculé du virage numéro 4 du 29e Trophée Andros. Après Val Thorens, l’Alpe d’Huez et Andorre, avant Serre Chevalier, Lans-en-Vercors et Super Besse, la série hivernale fonçant tout droit vers le cap de la trentaine rugissante fait escale dans la station azuréenne. Pour cette 22e représenta­tion depuis 1991, sûr que le champ d’action confection­né par le maître des lieux Arnaud Trévisiol va vibrer. En long, en large et surtout en travers...

Encore  points d’écart

La lutte au sommet ? Plus que jamais, elle s’annonce palpitante. Jetez donc un coup d’oeil sur le classement général de la catégorie Élite Pro. D’accord, deux illustres animateurs manquent à l’appel. Jean-Philippe Dayraut, champion puissance 6, a tiré sa révérence en fin de saison dernière. Olivier Panis, lui, est cloué sur la touche temporaire­ment par un problème de santé. En leur absence, la bagarre fait rage aux avantposte­s, tout de même. Suspense garanti puisque le top 5 actuel est regroupé dans un mouchoir de poche : 27 points, c’est tout ! Autant dire que rien n’est joué. Il y a douze mois, Dayraut avait d’ailleurs abordé l’échéance isolienne nanti de 9 unités d’avance sur Jean-Baptiste Dubourg. Reparti avec une victoire supplément­aire et douze longueurs de marge, le Toulousain n’était pourtant pas parvenu à passer la septième au palmarès, doublé in extremis par son successeur girondin sur les tablettes. Clin d’oeil du destin, le nouveau roi de la glace ayant pris le pouvoir en 2016 compte aujourd’hui très exactement 9 points d’avance, soit 341 contre 332 à l’actif de Benjamin Rivière, le plus proche poursuivan­t. Seul vainqueur monté à deux reprises sur la plus haute marche du podium en décembre (voir le chiffre), Dubourg, dont la Renault Captur négociera la C1 lestée d’un boulet réglementa­ire de 40 kilos, a ainsi l’occasion de faire le break. Mais pas de plier l’affaire, loin s’en faut.

Barguil met les watts

Un brin en retrait lors de l’échéance précédente dans les Pyrénées, la Peugeot 3008 du lauréat isérois de la course d’ouverture va, elle, tenter de renverser la

vapeur. À défaut de déplacer des montagnes... À mi-parcours, Nathanaël Berthon (Audi A1), Evens Stievenart (Mazda 3) et l’inoxydable Franck Lagorce (BMW M2), les autres protagonis­tes du match vedette, coude à coude en embuscade, peuvent aussi gagner gros... ou dévisser. Seule certitude : tous les clous du spectacle plantés dans la glace d’Isola 2000 vaudront le déplacemen­t. Côté Trophée électrique, notamment, ce sera l’opportunit­é de voir deux invités d’honneur mettre les watts pour la première fois : le pilote allemand Timo Sheider, double champion DTM (2008, 2009), et un certain Warren Barguil. Fondu de sport auto, le cycliste breton, grand agitateur du Tour de France 2017, s’offre là une parenthèse enchantée sur les traces des givrés du volant. Sacré frisson en perspectiv­e !

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S’il a déjà triomphé trois fois à Isola  par le passé, Benjamin Rivière court toujours après sa première couronne de roi de la glace. Rival le plus menaçant pour l’instant dans le sillage du leader Jean-Baptiste Dubourg, le Grenoblois licencié à...

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