« Réagir tout de suite »
Souvent placé mais jamais couronné - deux fois vice-champion - jusqu’à présent, le Grenoblois Benjamin Rivière tient pour l’instant la dragée haute au tenant du titre. A bord d’une Peugeot vite apprivoisée, il espère retrouver le chemin de la victoire à Isola aujourd’hui ou demain.
Benjamin, gagner la première course de la saison et figurer en tête du général après Val Thorens et l’Alpe d’Huez, ce fut une surprise ?
Oui, vraiment ! L’équipe Pussier Automobiles by Clairet Sport, que je viens de rejoindre cet hiver, n’accomplit là que sa deuxième campagne sur la glace du Trophée Andros. Sylvain (Pussier) et moi, on s’était croisés il y a trois ans dans un team privé. Depuis, il a décidé de voler de ses propres ailes. Sa structure fondée en avec l’appui de Peugeot grandit vite. Humainement comme techniquement, elle a beaucoup évolué avant de redémarrer. De quoi nous permettre d’enchaîner d’entrée des résultats inespérés
Jean-Baptiste Dubourg est passé devant à Andorre. Cette étape, vous l’avez encore en travers de la gorge ?
Pas du tout. Là-bas, on était dans le coup. Mes classements (e, puis e, ndlr) ne reflètent pas le niveau de performance de l’auto. En fait, nous ne sommes pas parvenus à mettre en place la tactique que l’on souhaitait au niveau des pneus. Chaque jour, il me manque un dixième pour monter sur le podium. Bon, c’est dommage de perdre les commandes du Trophée mais tout reste possible.
Votre objectif à Isola ?
Il faut réagir tout de suite. Décrocher une deuxième victoire, si possible. Ou au moins monter sur le podium dès vendredi (aujourd’hui). Marquer des gros points lors de la course , où je roulerai sans lest, c’est impératif. Isola constitue un tournant important, on le sait. A mi-chemin, si personne ne peut s’échapper définitivement, le risque de perdre gros existe. En tant que sociétaire de l’ASAC Cannes, je me dois de briller sur cette piste que j’affectionne particulièrement. Sur glace, vous totalisez aujourd’hui autant de victoires
que Dubourg (). Mais lui compte deux titres et vous aucun. Pour quelles raisons ?
Jean-Baptiste évolue au sein d’une structure familiale stable conduite par son père. Le DA Racing a gravi les échelons régulièrement. Maintenant, les meilleurs ingénieurs et la meilleure voiture sont chez eux. Moi, en revanche, j’ai souvent changé d’équipe. Certaines, parfois, ne possédaient pas les moyens de leurs ambitions. Bref, j’ai eu une trajectoire en dents de scie. Mais vous savez, ce premier titre, je ne désespère pas de le décrocher bientôt. A presque quarante ans, le temps presse...
Cette saison, ça va se jouer entre lui et vous, non ?
Franchement, je pense que la course au titre concerne d’autres concurrents tout à fait capables de rester dans le match jusqu’au bout. Il y a Lagorce, Tréluyer... Et surtout Berthon, l’homme qui monte. Si ses choix audacieux continuent à s’avérer payants, gare à lui !