« Les segments de droite suivent le maire »
Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’institut Ifop, ce sondage est « particulièrement impressionnant ». Et à plusieurs
titres, dit le spécialiste en sociologie politique et en analyse des
comportements électoraux : « Il montre le premier rapport de force à Nice depuis cette présidentielle qui a bouleversé la donne, effacé les frontières. » Un rapport de forces « très favorable à Christian Estrosi ». « On voit dans ce paysage que, par rapport à , toutes les forces reculent. On voit aussi que le FN est en net retrait du score de Marine Le Pen à la présidentielle, le candidat d’En Marche fait points de moins que Macron. Et Estrosi, lui, bonifie son score ! » Pour Frédéric Dabi, « son équation personnelle tient. » Ensuite, dit-il, ce sondage montre « la guerre Estrosi-Ciotti à deux, voire trois ans, même si cela n’a plus l’air d’actualité, de l’élection municipale ». Pour le sondeur, « le maire sortant a une avance solide dans tous les cas. De à points. » Il assène : «Jesuis frappé de voir que Christian Estrosi a bougé dans sa ligne et que, pourtant, il garde l’avantage dans les segments de droite. Il est même en tête devant Ciotti chez ceux qui ont voté Fillon ! » Pour Frédéric Dabi, « Ce sondage révèle une “macronisation” bénéficiant à Estrosi qui apparaît comme un candidat attrape tout ». Il y voit, entre autres, l’aura « d’un acte lourd. Celui de l’élection régionale où il a permis de battre Marion Maréchal-Le Pen. »
« Danger de la division »
Quant à Éric Ciotti, « il ne fait pas un score ridicule, loin de là », tempère l’expert. Ce qui est plutôt préoccupant pour lui, ce n’est pas tant l’écart avec Estrosi plutôt que ces segments de droite qui suivent Estrosi, comme les plus de ans ! » Enfin, Frédéric Dabi estime « dangereux
» qu’un camp se divise dans une guerre fratricide. Il conclut : « Je donne toujours l’exemple de Nîmes [Gard] en . Au premier tour, % pour la droite. Puis, les divisions et au deuxième tour, le PCF l’emporte ! »