La Croisette réenchante ses plages de sable
À la une Méconnue en France, la médiation est adaptée aux besoins des entreprises. Un mode alternatif de résolution de différends que l’association niçoise Médiation 111 veut faire connaître
L’idée Comment régler des conflits avec un fournisseur ? Avec un salarié, un associé ? En saisissant la justice, bien évidemment. Pourtant, il existe un mode alternatif de résolution des conflits, la médiation. Rapide et économique, elle apporte une solution globale et pérenne. Et surtout, elle est devenue, depuis la loi de novembre de modernisation de la justice, un préalable recommandé à toute action judiciaire. Autant de raisons qui ont poussé Véronique Poineau-Chantrait, avocate en droit des affaires au barreau de Nice, et Emmanuel Deun, psychologue clinicien, à fonder en novembre à Nice, Médiation , une association loi . Le droit et la psychologie, une alliance qui leur permet de couvrir le spectre des conflits en entreprises.
Le défi Tous deux ont suivi une formation de heures pour obtenir leur diplôme universitaire de médiateur. « Mais la médiation, répandue dans le monde anglosaxon, reste méconnue en France », regrettent les associés.
L’objectif « A nous de faire connaître ce mode de règlement des différends et de faire connaître Médiation aux entreprises de la région. Nous allons prospecter auprès des chefs d’entreprise et les directions juridiques. »
L’investissement Véronique Poineau-Chantrait et Emmanuel Deun sont seuls au sein de l’association mais n’excluent pas de recruter si besoin. Ils ont orienté leur offre vers les entreprises que ce soit les conflits inter-entreprises (exécution des contrats, relations clients-fournisseurs...) et intra-entreprise (entre associés, prévention de problèmes dans les équipes...).
La solution En quoi consiste la médiation ? « C’est de restaurer le dialogue entre deux parties qui ne s’entendent plus. Le processus permet de découvrir l’architecture du conflit : les éléments économiques, juridiques, factuels, affectifs... Une fois explicité et déconstruit, débute alors la construction d’une solution globalisante », souligne Emmanuel Deun. Le médiateur est neutre : il n’impose pas sa solution. Ce sont les parties opposées qui trouvent elles-mêmes un terrain d’entente qui sera le ciment de leur intérêt futur. Contrairement aux procès, les solutions trouvées ne s’en tiennent pas qu’aux aspects juridiques du conflit et sont globalisantes. Autre avantage : la résolution rapide des conflits, d’où un coût financier maîtrisé. « Quelques
semaines contre plusieurs années, souligne Véronique Poineau-Chantrait. Et nous ne remplaçons pas les avocats puisque les médiés peuvent se faire assister de leurs conseils qui rédigeront ensuite la transaction. »