Nice-Matin (Cannes)

MOUANS-SARTOUX Alimentati­on durable : le village modèle pour l’ONU Un laboratoir­e vivant Premier envol pour l’oeuvre de Renaud Auguste-Dormeuil

- DELPHINE GOUATY DELPHINE GOUATY

Après l’Europe, le modèle d’alimentati­on durable du village suscite l’intérêt du monde ! Le maire Pierre Aschieri a signé une convention avec l’OFSP (Organic food système programme), mercredi soir, en mairie. La ville apportera sa contributi­on aux projets de recherche de développem­ent de systèmes d’alimentati­on bio durable au niveau de la planète. « Vous allez prendre part au programme de l’ONU, annonçait Jostein Hertwig, directeur de la fondation internatio­nale BERAS. Le projet historique Organic Food System Programme a été reconnu par l’ONU dans un programme holistique unique. Vous êtes la seconde ville dans le réseau, après Oslo. Ce n’est pas la taille qui compte, mais ce que vous faites. »

Un projet de solidarité

« Nous sommes ravis et honoré d’être un territoire d’expériment­ation, soulignait le maire Pierre Aschieri. Gilles Pérole est l’artisan, l’initiateur et le porteur de ce projet en collaborat­ion avec les élus qui ont su préserver les terrains agricoles communaux, dans un environnem­ent où la pression financière est énorme. La régie municipale agricole vaudrait de 15 à 18 millions Le public a assisté hier à la première démonstrat­ion de la performanc­e Spin off de Renaud Auguste-Dormeuil, à l’Espace de l’art concret. Après la visite de l’exposition Don’t let me be misunderst­ood, guidée par l’artiste en personne, le drone imposant a pris son envol dans le parc du château. « Je suis ravi à titre personnel de voir ce drone voler et sortir du musée », soulignait Renaud Auguste-Dormeuil. En activant et désactivan­t son oeuvre, l’artiste nous interroge : « Qu’est-ce qu’une oeuvre d’art ? À quel moment elle est une menace ou un réconfort ? Je suis fier que l’exposition puisse réveiller des sentiments de peur, de fragilité... »

Ambivalenc­e des images

Sous le drone, une phrase lumineuse « Le ciel attendra », comme un rappel de tous ceux qui sont restés vivants, après d’euros si on la vendait ! Le plan local d’urbanisme est le bras armé pour organiser le territoire de la collectivi­té autour d’une alimentati­on durable avec sa régie agricole, ses cantines bio, sa formation, son diplôme universita­ire. Le DU peut les attentats. La performanc­e a été filmée, projetée en direct sur trois écrans télé dans la salle de l’Espace concret. être national et internatio­nal à terme, car c’est une problémati­que partagée partout. » Le programme internatio­nal OFSP a pour objectif de soutenir le développem­ent de systèmes alimentair­es bio durables dans les pays du monde entier. Une fois désactivé, le drone reprendra comme une simple sculpture. Une réflexion sur le processus de fabricatio­n de l’image, chère à l’artiste. Pour répondre aux immenses défis de notre planète, le programme internatio­nal Système alimentair­e bio vise au développem­ent des alternativ­es de production et de consommati­on alimentair­e durables, au niveau local, national et internatio­nal. Conçu comme un “laboratoir­e vivant”, le programme est basé sur la forte interactio­n entre la recherche et la diffusion de connaissan­ces, et le développem­ent local. Un des points forts du programme est son ancrage par le biais de la mise en place de Réseaux Locaux pour une Alimentati­on Durable et de Centres Locaux de Développem­ent Bio. Les systèmes d’alimentati­ons durables du programme OFSP participen­t au nouveau Programme décennal (Sustainabl­e food systems) de l’ONU. En intégrant des exemples concrets dans la science et la recherche, OFSP aide à partager les bénéfices des pratiques bio.

« Nous avons besoin de faire quelque chose pour que tous, en France en Afrique ou en Inde, puissent avoir la nourriture qu’ils désirent et dont ils ont besoin. Nous avons besoin de travailler ensemble maintenant entreprise­s, collectivi­tés,, consommate­urs, chercheurs... tous les acteurs de la chaîne alimentair­e. C’est un projet de solidarité. » « La ville apportera sa contributi­on « Il y a chez Renaud AugusteDor­meuil une ambivalenc­e des images, analysait Fabienne Fulchieri, entre histoire personnell­e et histoire collective, vision romantique

en matière de recherche sur les problémati­ques alimentati­on santé environnem­ent, la formation, et la mise en oeuvre de ce système d’alimentati­on durable bio, précisait Gilles Pérole. Une synthèse sera remise à l’ONU pour le développem­ent de projet de recherche et de modèles pouvant servir à se développer par la suite. » et vision scientifiq­ue... Dans The day before, les images très belles des ciels étoilés parlent des morts civils lors des bombardeme­nts. Le spectateur est pris par surprise, et s’en veut presque de trouver ça beau. Il y a quelque chose de l’ordre de l’attraction et de la répulsion, un travail sur l’image, pour évoquer quelque chose d’invisible par la représenta­tion. » « Une invitation au voyage pour mieux prendre conscience de notre destinée et du temps qui passe », soulignaie­nt les commissair­es d’exposition Alexandra Deslys et Claire Spada. « Grâce à ta démarche, l’art va sortir de ces lieux, soulignait le maire. Une interactio­n avec le monde, c’est ce qui se fait ici, à l’espace de l’Art concret, un lieu didactique ouvert à tous, où l’on apprend à regarder. » Jusqu’au 24 juin, www.espacedela­rtconcret.fr renseignem­ents

 ??  ?? Pierre Aschieri, Gilles Pérole, Jostein Hertwig, directeur BERAS, Bruno Taupier Letage, chargé de mission à l’ITAB (Institut technique de l’agricultur­e biologique) et Stéphane Veyrat, directeur de Un Plus Bio. (Photo D.G.) À gauche, Renaud...
Pierre Aschieri, Gilles Pérole, Jostein Hertwig, directeur BERAS, Bruno Taupier Letage, chargé de mission à l’ITAB (Institut technique de l’agricultur­e biologique) et Stéphane Veyrat, directeur de Un Plus Bio. (Photo D.G.) À gauche, Renaud...
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