ASM : un point en or
En ramenant un nul du stade Vélodrome face à l’OM (2-2) , les Monégasques, convaincants en deuxième période, reviennent à une longueur de l’OL, deuxième au classement
La défaite de Lyon à Bordeaux un peu plus tôt dans la journée avait permis d’enlever un peu de pression aux joueurs de Leonardo Jardim. Au final, les Monégasques ont livré une prestation rassurante. Convaincante même. En ramenant un point du Vélodrome (2-2), l’ASM est revenue à une longueur de l’OL deuxième, qu’elle recevra dimanche. Une très bonne opération, qui aurait pu être excellente si l’arbitrage ne s’en était pas mêlé une nouvelle fois. Leonardo Jardim, la cellule vidéo et l’ensemble des supporters monégasques vont avoir du mal à revoir ce coup franc frappé par Ghezzal à la 56e minute. Le score était alors de 2-2 et les deux équipes s’étaient rendues coup pour coup. Jemerson, au point de penalty, sautait à cet instant plus haut que tout le monde et crucifiait de la tête Mandanda. Les Monégasques courraient pour fêter leur troisième but… sauf que l’arbitre assistant de M. Gautier avait levé son drapeau. Sûrement un spasme, puisqu’en revoyant le ralenti, le Brésilien n’était absolument pas hors jeu. De deux bons mètres en plus. De quoi franchement être amer. Parce qu’après avoir été bousculés en première période, concédant un paquet d’occasions (Payet 28’, Ocampos 31’, Thauvin 43’, Sanson 58’), les Monégasques avaient mis la main sur la deuxième période.
Monaco a du coeur
Le onze de Jardim, beaucoup plus incisif que les Marseillais, remportait près de 70 % des duels. Porté par un Fabinho des grands jours, et une volonté collective de ne pas prendre une fessée. Une débâcle qu’on disait promise avant même le coup d’envoi et le forfait de Thomas Lemar à la veille du choc. Monaco s’attendait à un accueil mouvementé au Vélodrome. Un stade de 55 000 spectateurs chauffés à blanc qui n’avait rien oublié du 61 infligé au match aller. Une enceinte rapidement refroidie par le pied droit de Baldé dès la 4e minute. Un ballon récupéré par Sidibé, excellent hier, et un relais avec l’attaquant sénégalais qui concluait plein de sang-froid (0-1). L’OM égalisait dans la foulée par Rami (1-1, 7’). Du tac au tac, on vous dit. Le scénario s’inversait en début de deuxième période. Cette fois, c’était Germain, de la tête, qui redonnait l’avantage à l’OM (2-1, 47’), mais Fabinho, au bout d’un rush génial, ramenait les Monégasques à hauteur (2-2, 51’). Hier, l’ASM a ramené plus qu’un point. Dans l’esprit du jeu, elle a montré qu’elle ne lâcherait rien et que peutêtre moins bien équipée que ses rivaux Paris, Lyon ou Marseille, il faudrait compter sur elle jusqu’au bout. Ce petit point pris permet également aux Monégasques de traverser quoi qu’il arrive cette semaine sans crise. Avec ce huitième match sans défaite en L1, le champion de France assure une bonne dynamique. Costaud.