RUGBY Grasse signe l’exploit Nice en patron à Tricastin
Le ROG a attendu les derniers instants pour créer la sensation en Isère
A Vienne, (Stade Jean Etcheberry) RO Grasse bat CS Vienne 16-13 (m.t. 6-3).
Commençant contre le vent, le CSV dominait les premiers échanges mais une approximation sur une seconde pénaltouche (6e) donnait le tempo à la rencontre. Proposant une A Tricastin, Stade niçois bat Tricastin 35-3 (mi-temps : 20-3). Pour Tricastin : 1 pénalité
Pour Nice : Tricastin :
(e
La venue de l’ogre niçois était attendue avec appréhension par les supporters du club Tricastin tant les joueurs de la Côte d’Azur dominent ce championnat de la tête et des épaules. Contre toute attente, les Atomistes dominent les débats en début de rencontre défense bien organisée, les Grassois n’étaient que rarement mis en danger face à des Ciel et Blanc qui proposaient des séquences de conservation aussi improductives qu’inefficaces. Bref, on s’ennuyait ferme dans les travées d’un Jean-Etcheberry fort bien garni. Pire, sur une rare incursion et après un premier échec, l’ouvreur Charly Arraté réglait la mire des 45 m en face (0-3, 20e). Grasse laissait la conduite du jeu à des Viennois qui s’agaçaient. Les deux paquets d’avants se Stade Niçois : et s’installent dans les 22 des Azuréens. Malgré de belles intentions, les Atomistes ne parviendront pas à trouver de failles dans le mur dressé par les Rouge et Noir. Les Atomistes aussi défendent avec acharnement et seule la botte d’Henderson permet aux Niçois «chauffaient» un peu les oreilles et après de longs échanges avec ses assesseurs, le référé renvoyait à la douche un joueur de chaque côté. Moins de joueurs sur le terrain, plus d’espace ? Que nenni ! Grasse s’enhardissait même et Arrate aggravait le score suite à un horsjeu de ligne (0-6, 35e).
Trou de souris
Moins en réussite que d’habitude, le pistoléro local Sylvain Vernissait trouvait quand même la cible juste avant la pause, suite à une de faire bouger le tableau d’affichage. Les Rouge et Noir s’installent devant la ligne d’en but et bénéficient de plusieurs pénalités. A la 16e, après une pénal-touche, les Niçois profitent de la sortie temporaire de Guischet pour enfoncer leur vis à vis et envoyer leur pilier Guniava mêlée enfoncée (3-6, 40e+ 2). En double supériorité numérique, les Viennois donnaient alors l’impression d’avoir trouvé la clé de l’équation du jour. Une belle action proche d’aboutir dès la reprise débouchait sur une longue période dans les 22m grassois. Après une série de mêlées près de la ligne, l’arbitre accordait l’essai de pénalité logique (10-6, 54e). L’éclaircie était de courte durée côté Viennois, un échange de pénalités plus tard (13-9, 61e), les Ciel et Blanc déjouaient complètement dans l’en but. Les Atomistes connaissent de nouveaux temps forts et Gomez réduit la marque juste avant la demi-heure de jeu. Les Tricastins subissent cependant l’emprise des Niçois et Malavard aplatit derrière la ligne (3-15). Juste avant la pause, sur une relance de Jadiri, l’ailier Medina intercepte l’attaque et prend de vitesse la défense Atomiste permettant aux Niçois de mener 3-20 à la pause. Pressés par la défense des Niçois, les Atomistes cafouillent leurs transmissions. L’ailier Parcheminer récupère le cuir et marque en bout de ligne, 3-25. Malgré l’écart au tableau d’affichage, les Atomistes ne lâchent rien et se montrent déterminés. Une volonté qui ne sera pas suffisante face dans le dernier quart d’heure et les Maritimes, déjà contents d’un point de bonus défensif, flairaient le bon coup. Plutôt que d’occuper le terrain au pied, Vienne se faisait sanctionner et Grasse obtenait la pénaltouche de la gagne. Poussé par toute l’équipe, le pack Grassois était repoussé une première fois avant que Jaillard ne trouve un trou de souris près de ligne. Foley transformait du bord de la touche (80e + 1). Fin de chantier. Grâce à ce succès, les Sudistes se relancent complètement dans la course au maintien alors que les Ciel et Blanc ternissent une saison qui était jusqu’ici des plus convaincantes. Charly Arraté (ouvreur de Grasse) : « C’est magnifique, personne ne nous attendait, on a bien bossé dans la semaine, on a continué dans l’état d’esprit du match précédent contre Céret. Je pense que Vienne nous a pris de haut et on a répondu présent. On ne lâchera rien jusqu’à la fin ». Mathieu Camberabero (Vienne) : « Ça nous remet les idées en place. On est arrivé un peu la fleur au fusil, on les a pris de haut. Faut se dire les choses, quand on fait les choses bien, on le dit mais là, on n’a pas du tout été à la hauteur. Ils ont fait le match parfait à l’extérieur. On leur a manqué de respect, on doit se remettre en questions». aux Niçois. Pressant les Atomistes, les Niçois récupèrent le cuir sur une nouvelle interception de Romain, 330. Senmartin marque en coin le dernier essai de cette rencontre permettant aux Niçois de s’imposer 3-35. La loi du plus fort. David Bolgashvili (manager du Stade niçois) : « On ne peut pas ne pas être satisfait de cette victoire bonifiée mais il nous reste encore du travail dans la maîtrise du jeu. On a su maîtriser le score mais on a eu du mal, par moments à maîtriser le jeu. Il nous faut faire des progrès avant les phases finales où nous rencontrerons des équipes qui pourraient nous poser des problèmes. Nous avons connu certains flottements dans le jeu mais globalement je suis satisfait de l’engagement des joueurs et de leur état d’esprit ».