Nice-Matin (Cannes)

AUTO Toyota confirme Tänak s’affirme

- ROMAIN BOISAUBERT

Ils ont refait le coup. Comme l’an dernier, Toyota a réalisé un départ canon sur le Monte-Carlo. Pour sa deuxième année en WRC depuis son retour dans la catégorie reine, la firme japonaise a une nouvelle fois fait sensation en plaçant deux de ses autos sur le podium. Elève assidu et appliqué, l’Estonien Ott Tänak, coéquipier de Sébastien Ogier chez Ford l’an dernier, s’est rapidement adapté à sa nouvelle Yaris, pour sa première sortie officielle sous ses nouvelles couleurs. Rapide, régulier et en contrôle tout au long du week-end, l’ancien de chez Ford a été le seul à pointer sous la minute (à 58’’3) et à suivre le rythme effréné imprégné par son ancien mentor. « Je suis vraiment content de ce résultat. On commence la saison de la meilleure des manières. Avant le rallye, il y avait beaucoup d’excitation. On ne savait pas à quoi s’attendre. Et même si je découvre encore le comporteme­nt de la voiture, notre deuxième place prouve que la Yaris est déjà très performant­e », s’est félicité le dauphin d’Ogier en conférence de presse. « Mais je pense que nous pouvons encore améliorer beaucoup de choses, pour progresser davantage et se mêler à la victoire dans le futur. »

Lappi peut s’en vouloir

Troisième, Jari-Matti Latvala a fait un poil moins bien que l’an dernier (2e). Mais il a lui aussi prouvé qu’il faudrait compter sur les Toy’ cette saison. « On est tous ravi de l’arrivée d’Ott dans l’équipe », a reconnu l’expériment­é Finlandais. « Il a prouvé ce week-end qu’il sera très fort cette année et qu’il était déjà prêt à se mêler à la course pour le titre. » Seule ombre au tableau, la septième place finale du jeune espoir Esapekka Lappi. Parti tout droit dans la « power stage », alors qu’il pointait à la quatrième place du général, l’autre Finlandais du team a privé les siens d’un joli triplé derrière l’intouchabl­e vainqueur. « J’ai perdu de l’adhérence sur la partie couverte de gravier et je n’ai pas réussi à retenir la voiture », explique-t-il. « On est sorti large et à aucun moment je n’ai pu enclencher la marche arrière. Je n’ai pas les mots pour décrire ma déception. » Mais ce matin, aux côtés de M-Sport Ford, les protégés de Tommi Mäkinen peuvent quand même se targuer de figurer en tête du championna­t du monde des constructe­urs (33 points). Et dans le sillage de sa drôle de meute, Toyota pourrait finalement bien s’affirmer comme la principale menace d’Ogier dans sa course effrénée pour une sixième couronne. ES 1 - Thoard-Sisteron (36,69 km) : 1. Ogier 23’16’’6, 2. Mikkelsen à 7’’7, 3. Lappi à 19’’4, 4. Sordo à 19’’7, 5. Breen à 24’’6... 10. Meeke à 1’44’’7... 19. Evans à 3’48’’0... 21. Neuville à 4’16’’8... ES 2 - Bayons-Bréziers (25,49 km) : ES 14 - La Bollène Vésubie-Peïra Cava (18,41 km) : ES 16 - La Bollène Vésubie-Peïra Cava (18,41 km) : ES 17 (Power Stage) - La Cabanette-Col de Braus (16,87 km) : Général final : Championna­t du monde pilotes : Championna­t du monde constructe­urs :

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(Photo J.-F. O.) Grâce à sa recrue Ott Tänak (ici en action sur les pentes du col de Braus), Toyota achève pour la deuxième année d’affilée le Rallye Monte-Carlo dans le sillage de la fusée Ogier. (Photo Jo Lillini)

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