« Un chantier exceptionnel »
Philippe Renaudi, à la tête de Renaudi Holding
En quoi le chantier d’ensablement de la Croisette est-il hors normes ?
Il l’est d’abord parce qu’on en voit peu de cette nature en France. Il l’est par sa technicité. On est habitué à travailler avec des barges pour les travaux maritimes. Mais avec un bateau qui propulse du sable depuis le large via une canalisation flottante de m, c’est exceptionnel. Il l’est aussi par les contraintes qui l’entoure.
La donne économique est entrée en ligne de compte ? Le calendrier a été fixé en basse saison pour limiter l’impact sur l’activité des restaurateurs. Le but est de rendre Cannes plus attractive, pas de la pénaliser. Il fallait que le chantier soit bouclé avant l’ouverture du Mipim, ce qui explique la complémentarité bateau et camions pour la livraison du sable. La voie maritime est idéale mais les coups de mer peuvent ralentir le chantier et là, on ne pouvait se le permettre. L’activité des restaurants a aussi pu être maintenue grâce à l’utilisation d’engins de dimensions réduites.
On connaît plus Tama pour le terrestre que le maritime
Le groupe s’est tourné pourtant vers les travaux maritimes, en plus des travaux terrestres, depuis plusieurs années. Nous avons participé au chantier d’aménagement du port Canto, aux digues en enrochement il y a deux ans. C’est la première fois qu’on est mandataire du chantier.
Quelles sont les ambitions de la holding Renaudi
aujourd’hui? Vous venez de faire de la croissance externe.
La croissance externe est dans l’ADN de la holding Renaudi qui est un groupe familial organisé en filiales : Tama pour le terrassement et la démolition ; EMGC en génie civil et canalisation ; CEFAP TP en travaux de voirie. C’est cette complémentarié qui fait la force du groupe. On réalise un chiffre d’affaires de M€. Notre ambition est de continuer dans les travaux publics et maritimes.