Nice-Matin (Cannes)

Deux heures pour décharger Lafarge : « Un gisement unique dans la région »

- Quelle est l’activité de la carrière du Beausset ? Comment se développe-t-elle ? Quels volumes de sables en sort-il, pour quel marché ?

« La contenance du Francesco di Giorgio est de 6 000 tonnes de sable, c’est l’équivalent de 244 camions poids lourds, commente Tom Kolba, le responsabl­e du dragueur que l’on a vu trois fois par semaine en baie de Cannes, le lundi, mercredi et vendredi. Il nous faut cinq heures pour charger ces 6 000 tonnes à bord, huit heures pour faire route vers Cannes et deux heures pour décharger.» Cette fois pas question d’être à quai. L’opération se mène depuis le large, via une canalisati­on flottante de 572 m. « Pour pouvoir l’injecter dans le tuyau et le propulser sur le rivage, on mélange le sable à de l’eau de mer puisée dans la baie. »« C’est une opération délicate qui demande une grande technicité pour maintenir la stabilité du bateau et que la pression soit régulière, précise Philippe Bazin, le responsabl­e de Tama, qui pilote le chantier. Une fois sur la plage, les équipes terrestres prennent le relais pour étaler le sable. « On ne s’en rend pas forcément compte, mais ce type de chantier fait appel à des compétence­s très spécifique­s. Un bateau comme le Francesco di Giorgio, c’est un équipage de dix-huit personnes, des cuisiniers aux ingénieurs, qui travaillen­t douze heures par jour, six semaines de suite. Elles ont six semaines de repos avant de reprendre la mer. Chacun avec une mission précise à bord. » Un savoir-faire pointu. Philippe Malet, directeur des ventes Granulats pour la région sud chez Lafarge France. La carrière du Beausset a une triple activité : la production de sables «cénomanien­s», issus de l’érosion (des sables de grande qualité, extraits d’un gisement très spécifique, unique dans la région), l’accueil de matériaux inertes au titre du réaménagem­ent de la carrière, et la production de matériaux recyclés. Cette dernière activité consiste à accueillir et recycler les déblais de constructi­on des chantiers de la région avec un objectif fort : faire des déchets des uns les matériaux de constructi­on des autres. Mise en place dans plusieurs autres régions françaises, cette offre fondée sur l’économie circulaire vise à transcrire en actes notre engagement à réduire notre impact environnem­ental. les étapes clés de son développem­ent (la reconstruc­tion de la ville de Toulon par exemple). Grâce aux sables issus de la carrière, nous sommes heureux de continuer à oeuvrer au développem­ent des territoire­s en accompagna­nt les communes dans leurs grands projets d’infrastruc­tures : restaurati­on des plages du littoral méditerran­éen, tour CMA-CGM, MUCEEM… Environ   tonnes de sable sont extraites chaque année pour des applicatio­ns diverses : bâtiment (sables filtrants pour les dispositif­s d’assainisse­ment, enduits de façade…) ; restaurati­on des plages du littoral ; aménagemen­t de terrains sportifs ; fabricatio­n de bétons de très haute qualité. L’activité de la carrière du Beausset couvre essentiell­ement un marché régional. De nombreuses mairies du littoral nous font confiance : Marseille, Antibes, Hyères, La Londe-les-Maures, Villeneuve­Loubet, Juan-les-Pins, Cannes…

 ??  ?? La carrière du Beausset est liée à l’histoire de la région Paca puisqu’elle l’a accompagné­e dans  h , en baie de Cannes. Le Francesco di Giorgio est positionné, la canalisati­on flottante de  mètres le reliant à la plage aussi. A bord, les  ...
La carrière du Beausset est liée à l’histoire de la région Paca puisqu’elle l’a accompagné­e dans  h , en baie de Cannes. Le Francesco di Giorgio est positionné, la canalisati­on flottante de  mètres le reliant à la plage aussi. A bord, les  ...

Newspapers in French

Newspapers from France