Les réactions de syndicats enseignants et de parents d’élèves
«Un coup de com’», pour le syndicat SNUIPP
«Un cran de plus dans la surenchère sécuritaire! Nous sommes en colère», indique Gilles Jean, secrétaire départemental du SNUIPP. «Mobiliser 160 policiers, un par école niçoise, à partir de septembre prochain, on se demande bien où est l’intérêt!» Pour le syndicat, la présence d’un policier en tenue pourrait se révéler très anxiogène. «Son positionnement à l’intérieur de l’école ne veut rien dire. Il n’y a pas de locaux pour les accueillir partout, et que va-t-il faire de sa journée? Le risque est au contraire qu’il devienne une cible potentielle, de surcroît non armée.» Gilles Jean rappelle que l’école manque cruellement de moyens humains en infirmières, en crédits pédagogiques, en moyens matériels tout simplement. « On va jeter l’argent par les fenêtres alors que les moyens manquent, on est à côté de la plaque!», s’insurge le secrétaire départemental. Pour lui, c’est un «coup de com’». Le SNUIPP affirme recevoir nombre d’appels de directeurs d’écoles inquiets. «Pour résumer, ils nous demandent ce qu’ils vont faire d’un policier municipal présent toute la journée.»
FCPE: «C’est non!»
Laetitia Siccardi, présidente de la Fédération départementale des conseils de parents d’élèves (FCPE), ne démord pas de la position qu’elle a adoptée sur le sujet: «C’est non! Nous restons sur la ligne que nous avons défendue jusqu’à présent: un policier municipal même non armé, sa mission n’est pas dans un établissement scolaire. Des policiers municipaux en patrouille aux abords, ok, mais que vont-ils faire à l’intérieur? Surveiller les récréations?» Plutôt que de recruter des policiers pour ces tâches, la FCPE conseille surtout d’embaucher des gardiens d’écoles. Laetitia Siccardi évoque avec cette mesure une «illusion de sécurité».G.