Anne Kessler quitte le Front national
C’est une décision forte, qu’elle prend en son âme et conscience. La conseillère régionale FN, candidate aux dernières législatives dans la e circonscription, a décidé de quitter son parti. Ses raisons ? Les voici... « L’attentat contre Charlie Hebdo a été le déclencheur de mon engagement politique, rappelle-telle. J’ai voulu me rendre utile, et face à une droite paralysée, le seul parti qui me paraissait prendre la mesure du danger était le Front national. L’arrivée de Marion Maréchal Le Pen dans le paysage politique incarnait de plus une sorte de renouveau “du RPR des années ” qui correspondait à mes convictions. Nombre de socioprofessionnels cannois que nous avons rencontrés avec elle ou pour elle, ont été séduits, eux-aussi, par ce visage nouveau, courageux, engagé sur de vraies valeurs sociétales et économiques. Comme pour ces nouveaux électeurs, mon engagement fut sincère et désintéressé. Celle qui représentait mes idées et les espoirs d’une recomposition de la droite a jeté l’éponge. Huit mois après ce départ, ce vide n’a pas été comblé. L’agitation n’a jamais remplacé le
souffle… « Pire, dans la fédération des AlpesMaritimes, le parti, en toute conscience, a nommé des responsables dont la morale et les valeurs sont éloignées de tout ce qui me paraît essentiel. Ces derniers font preuve d’une volonté désormais affichée, voire revendiquée de cultiver l’entre-soi, conduisant à une radicalisation et à un repli idéologique insupportable… L’inverse exact des raisons de ma présence sur la liste aux régionales, une liste d’ouverture. « La politique reste une formidable aventure humaine où persiste un militantisme dévoué et désintéressé. Or, ici, ces militants sont méprisés, moqués et raillés par la petite clique qui a fait main basse sur les instances départementales, ce que je ne peux accepter. Je garde à ces militants toute mon affection, mais il m’est impossible de continuer comme cela. J’ai donc pris la décision de quitter le Front national et siègerai désormais sans étiquette à la Région. « J’ai prévenu élus et militants qui ont partagé mes espoirs comme mes doutes et les remercie de la compréhension amicale qu’ils ont eue pour moi lorsque je leur ai annoncé ma décision. »