Côlon : désescalade thérapeutique
Avec nouveaux cas par an, le cancer du côlon est l’un des plus fréquents (en , personnes ont reçu un diagnostic de cancer du côlon ou du rectum dans les A.-M. et dans le Var). Les patients ont en moyenne ans au moment du diagnostic. « Le pronostic ne cesse de s’améliorer, complète le Dr Eric François, oncologue médical. Par ailleurs, contrairement à d’autres tumeurs digestives, l’incidence du cancer du côlon tend à se tasser voire à diminuer ». La modification des comportements alimentaires n’est probablement pas étrangère à cette évolution favorable. Mais elle n’explique pas tout : « Le dépistage organisé, même s’il est insuffisant, permet de repérer des lésions à un stade précoce, avant l’évolution en cancer. Enfin, à million de coloscopies sont réalisées chaque année. Si nombre de ces examens sont inutiles, ils conduisent à repérer parfois des lésions précancéreuses et à les retirer. » Le principal progrès dans le champ du cancer du côlon réside dans la désescalade thérapeutique pour les % de patients chez lesquels des ganglions sont atteints. « Jusqu’en juin , ces patients étaient traités pendant six mois par une chimiothérapie associant oxaliplatine et un fluoropyridine (comme le FU). C’était le standard depuis ans. Le problème réside dans les effets secondaires, des neuropathies sensitives très invalidantes. C’est là que l’on a eu l’idée de réduire la durée de traitement, de mois à mois. Plus de patients dans le monde entier ont participé à cette étude. Elle a montré qu’un traitement limité à mois réduit considérablement les effets secondaires et surtout que ceux-ci disparaissaient à l’arrêt des traitements. » Reste une question fondamentale : cette désescalade thérapeutique ne compromet-elle pas les chances de guérison. « Lorsque la maladie n’est pas très avancée, le traitement de mois est validé. » Pour ce qui concerne les patients dont la tumeur a atteint des organes au voisinage du côlon ou chez lesquels de nombreux ganglions sont touchés, le débat a toujours cours.