Nice-Matin (Cannes)

Un soutien sans faille

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Lisa a  ans. Pétillante jeune

() femme, elle est en terminale. Elle compte bien décrocher à la fin de l’année son bac pro. Elle avait commencé une année de terminale à la rentrée  mais elle a dû s’interrompr­e. Après des douleurs inexpliqué­es au pied pendant plusieurs mois et de multiples examens, les médecins finissent par lui diagnostiq­uer un sarcome d’Ewing. « Au début, j’étais dans le déni. Quand les médecins parlaient de tumeurs, je ne réalisais pas. Mais quand ils ont évoqué la chimiothér­apie. J’ai compris. Ça a été un grand choc. Et puis j’ai pensé… à mes cheveux ! Quand on a  ans, on pense plus à ça qu’à la maladie. » Lisa le raconte en riant. Depuis, elle a parcouru un long chemin. Très escarpé. Rapidement, elle a rencontré son ange gardien, Claudine Morena (que Céline remplace actuelleme­nt), infirmière. «Elle m’a beaucoup soutenue. Elle était là lorsque, après la e séance de chimio, le médecin m’a dit que les cellules cancéreuse­s restaient accrochées à l’os et que la seule solution c’était d’amputer. C’était une question de vie ou de mort. Mais je disais que je préférais mourir. Ce n’était pas vrai, évidemment, j’étais très en colère. J’avais l’impression d’avoir souffert pour rien avec toutes ces chimios. Finalement, tout s’est très vite enchaîné, j’ai été opérée le  février . J’ai enchaîné avec une chimiothér­apie d’intensific­ation et vingt-trois jours en unité protégée dans le service d’hématologi­e pédiatriqu­e. »

Poser toutes les questions

Plus de trois semaines à rester enfermée dans une chambre d’hôpital, ce n’est pas ce dont rêve une adolescent­e. Mais Lisa n’a pas eu le choix. Claudine a continué à veiller sur elle, à la rassurer, à répondre à ses questions, à toutes celles qu’elle ne pouvait pas poser aux autres, à sa famille, aux médecins. « Quand j’étais en unité protégée, ma mère venait chaque jour. Elle a dû arrêter de travailler. Ma meilleure amie et mon copain sont aussi venus. Au début, ils n’avaient pas le droit mais on les a autorisés parce que c’était bon pour mon moral. J’angoissais quand j’étais seule, alors Claudine restait avec moi en attendant que ma mère arrive. Et je savais que je pouvais lui poser toutes les questions, mêmes celles que je n’osais pas aborder avec mes parents. » Les mois qui ont suivi, Lisa les a consacrés à la rééducatio­n. Et comme elle n’est pas du genre à se laisser abattre, elle est parvenue à réviser certains cours, ce qui lui a permis de passer trois épreuves du bac. Désormais, elle a appris à marcher avec sa prothèse et a repris les cours normalemen­t à la rentrée de septembre. «Aujourd’hui, je vais bien. Je n’ai même plus besoin de béquilles. Je me rends compte de la chance que j’ai eue de rencontrer Claudine, comme mes proches, elle m’a beaucoup soutenue. »

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